Important : Pour des raisons de confidentialité, de conservation, de sécurité (etc) je ne donnerais pas la localisation de cet endroit. Merci de votre compréhension.

Mise à jour Juin 2022 : le Château des Singes n'est plus un lieu à l'abandon, il ne sert donc plus à rien de le chercher où de s'y rendre. Ci-dessous une photo provenant de la page Facebook Denniel Immobilier et montrant le site en travaux.



Mise à jour Juin 2022 : Ci-dessous un montage d'images tirée d'une vidéo dans laquelle Taïg Khris, nouveau propriétaire du château, présente le lieu ainsi que son projet de rénovation/réhabiliation. On souhaite que ce projet réussise ! Vidéo visible ici ou à télécharger ici.



Le texte suivant ainsi que toutes les photos ci-dessous datent de 2014. Idéalement situé au beau milieu de la campagne, cet endroit possède de nombreux charmes, à commencer par un aspect général encore de bonne facture malgré les ravages du temps (infiltrations, effondrement) et surtout, l’absence de tags/grafs ! Rien que ça, ça vaut le détour, et si on oublie les différents objets/documents présents sur place, on peut très bien s’imaginer être très loin dans le futur. Une très belle promenade, qui commence par le rez-de-chaussée du château… Pour la visite à travers le temps via Géoportail, cliquez directement ici !



C’est par une porte ouverte toute bête qu’on entre dans le château. On découvre alors une enfilade de plusieurs pièces un chouïa vides, mais tout de même intéressantes. Comme je le disais plus haut, l’absence de tags/grafs est une belle surprise quand on est habitué à voir des endroits salopés. Si en plus les volumes sont intéressants et bien décorés, on peut se prendre à rester cinq minutes dans une pièce entièrement vide, à contempler les décorations, les miroirs, les objets trainant ici et là, et surtout, les tentures simiesques malheureusement un peu dégradées, mais encore sublimes quand on pense à ce que subissent d’autres endroits abandonnés (Domaine des III Colonnes, Château Rotschild).



















































L’étage réserve de belles surprises. On pourrait s’attendre à la même chose qu’au rez-de-chaussée : il n’en est (à moitié) rien : quelques pièces en état de réhabilitation avortée, des portes et des planches qui traînent ici et là, mais surtout, une zone qui fut récemment habitée riche en objets/documents. Ici aussi, nul tags, nul grafs, rien que du bordel un peu partout : des milliards de fiches mystérieuses, des livres, des allumettes, un lit, des bidons de liquide combustible… Les infiltrations d’eau sont légion dans cette partie dont la sœur jumelle (située de l’autre coté du château) a fait les frais en s’effondrant purement et simplement. Au-dessus de l’étage, un immense grenier qui grince, et des trous dans la toiture inventant de jolis rayons de lumière.

















































La ferme du château est intéressante, il serait dommage de partir sans l’explorer. Au menu, une épave de voiture, un peu d’espaces vides, mais une réelle ambiance à la Massacre à la Tronçonneuse qui fait bien froid dans le dos : tuiles explosées, végétation poussant un peu partout, ronces, débris, documents, poulaillers, écuries, toiles d’araignées… Il y a même une machine à battre le grain que je ne montrerais pas ici, à vous de la découvrir.

















D'autres (très) belles photos chez Carlos, cliquez ici ou sur l'image ci-dessous.



Pour deux beaux shootings photo, cliquez sur les images ci-dessous.

 
 
Ci-dessous, une vidéo avec une belle musique signée Pascalum !
 
 

Ci-dessous, un petit voyage dans le temps reconstitué grâce à Géoportail (voir utilisation sur cette page). Les textes renvoient aux photos en dessous à chaque fois. On commence par quelques cartes postales anciennes (probablement prises au début du XXème siècle), puis c'est parti pour des vues aériennes.









1947 : L’esplanade devant le château semble être un jardin, on remarque bien les motifs malgré l’age de la photo. On note aussi qu’il y a pas mal de gravier/sable autour du château, ainsi qu’un chemin partant de la ferme et rejoignant le chemin plus bas. Le long du chemin menant au château, des arbres ressemblant qui pourraient bien être des peupliers.



1955 : Je me demandais ce qu'étaient les petits rectangles blancs ci-dessous, et suite à un mail j'ai appris qu'à l'époque le domaine était un centre de loisirs pour enfants. Les rectangles blancs étaient en fait des installations légères (cabanons ou tentes) où les enfants jouaient au chamboule-tout (entre autres). Un immense merci à Christophe qui a pris le temps de m'écrire pour me filer une pièce du puzzle !



1961 : Le jardin devant le château semble avoir disparu, ce n’est plus que de la pelouse. Une des ailes de ce double chemin a disparu. On devine bien des arbres fruitiers à droite de la ferme.



1970 : L’aile disparue est de retour. Il semble y avoir une grande activité autour de la ferme si on ne juge par l’état de l’herbe. Il y a un nouveau (petit) bâtiment juste à coté d’ailleurs. Le chemin partant du château vers le nord (en bas à droite de l'image) ne semble plus être utilisé



Ci-dessous une jolie vue aérienne de 1973 :



Ci-dessous une vue de 1978 puis deux de 1979. A cette époque il semblerait que la grande étendue de pelouse soit transformée en bassin. Je dis bien "il semble" car on voit le reflet du soleil dans une des vues, et ce qui ressemble bien à une barque attachée à la rive (entourée d'un cercle).







Ci-dessous la première vue couleur du lieu, datant de 1987 :



Ci-dessous le site en 1991. Entre la photo de 1987 (ci-dessus) et celle de 1991 on voit qu'une partie de l'aile nord a disparu (en vert ci-dessous). C'est donc entre ces deux années qu'un incendie a ravagé cette partie du château. J'avais reçu un mail me disant que l'incendie datait de 1961, mais aucune vue aérienne n'atteste de cela. Jusqu'à preuve du contraire il faut croire que l'incendie a bien eut lieu entre 1987 et 1991. Pour ce qui concerne le domaine, ça sent un peu l’abandon : l’herbe semble pousser tout autour du château, chemin inutilisé, disparition de la haie séparant château et ferme, disparition du petit bâtiment qui existait à coté de la ferme…



1994 (A) : Le chemin menant au château n’est plus visible, l’accès se fait désormais via le chemin menant à la ferme. Celui-ci fait une toute petite courbe vers la fin, s’arrêtant devant une des ailes. Des traces de machine agricole derrière le château indiquent un possible entretien pour la forme, mais pour ce qui est de la ferme, aucune trace d’activité.

1994 (B) : Suite de la déchéance : le bassin a disparu, on distingue bien l’herbe (et des arbustes ou des ronces) poussant au fond. Rien ne semble plus utilisé jusqu’au chemin menant à une des ailes du château, partiellement recouvert d’herbe. Aucune trace d’entretien.





1999 : Idem, mais en couleur. On voit bien les premiers arbustes poussant dans un coin du bassin. A noter que l’herbe poussant dans le bassin est bien plus verte que le reste. Si vous savez pourquoi, n’hésitez pas à m’écrire. L’arbre qui poussait à coté du château a disparu.

2000 (A) : Le fond du bassin est un peu sombre : rempli à cause de grosses pluies ?

2000 (B) : La photo ci-dessous date du 11 août, alors que celle ci-dessus date du 25 janvier. Il semble clairement y avoir de l’eau dans le bassin. Le chemin menant à la ferme est plutôt propre, ce qui pourrait indiquer une activité. En regardant de près, on distingue deux voitures garées devant une des ailes du château.

2000 (C) : Photo prise le même jour que la B (11 août), et en couleur. On voit les deux voitures. La couleur verte semble indiquer la présence de lentilles d’eau (si le bassin est bien rempli). Vu que l’endroit ne semble plus entretenu, ça colle.







2005 (Google Earth) : Même chose que pour l’année 2000, sauf que cette fois-ci le bassin est vide, et commence visiblement a être bien envahi de plantes.



Ci-dessous des vues montrant la lente dégradation du site. Les années présentées sont 2011, 2012, 2014, 2018 et 2020. Rappel : le Château des Singes n'est plus un lieu à l'abandon, il ne sert donc plus à rien de le chercher où de s'y rendre.