Important : Pour des raisons de confidentialité, de conservation, de sécurité (etc) je ne donnerais pas la localisation de cet endroit. Merci de votre compréhension.


Quand j’ai découvert ces maisons, je me demandais s’il y avait de quoi faire un sujet dessus, car c’était certes atypique, mais je n’étais pas sûr que tout cela était réellement à l'abandon. Autant pour les neuf pavillons de l’Allée du Petit Prince il y avait vu du ciel des signes probants que c’était déserté (et c’était effectivement le cas une fois sur place) autant là je me disais que j’allais juste découvrir des maisons inoccupées, très simplement à vendre, et pas une zone entière abandonnée... Pourtant sur Street View on voyait des herbes poussant un peu partout, alors que penser ?

Après un rapide comptage depuis le ciel, je dénombrais 70 pavillons, et quasiment tous construits de manière à créer deux logements dans le même bâtiment de manière symétrique. Après un deuxième comptage via le cadastre, je dénombrais 135 logements. Vu du ciel, un quart de ces pavillons avait l’air habité (voiture visible, piscine, herbe entretenue etc). Cela laissait donc environ une centaine de logements inhabités, répartis sur une cinquantaine de maisons. Drôle d'ambiance. Si le lieu ne présentait donc pas un fort potentiel de lieu abandonné ou déserté à documenter, la topographie du lieu et son contenu était réellement insolite, et il fallait que je me rende sur place pour inspecter ça de plus près.

Une fois garé à proximité, la promenade débuta. Et elle fut assez simple, car la ballade se déroulant dans une zone pavillonnaire, il suffisait tout simplement de mettre un pied devant l'autre, puis de recommencer. Ci-dessous, voici quelques photos histoire de se mettre dans l'ambiance : longues allées désertes, herbe plus ou moins entretenue, panneaux de signalisation sales, arrêt de bus envahi de lierre...









Ci-dessous, un aperçu des pavillons croisés en un petit quart d’heure. A première vue, tous sont bien fermés, et plutôt propres à l’exception bien sûr de la pelouse non entretenue. Les grilles sont quasiment toutes rouillées, et certaines maisons sont à demi cachées par la végétation. Comme indiqué en début de cette page, nous ne sommes pas en présence d’un immense quartier à l’abandon, mais dans une étrange zone pavillonnaire quasi-désertée. Le fait que cette visite se déroule début mars, avec un ciel gris et encore pas mal de feuilles mortes dégage une drôle d’impression de temps suspendu.















Notez les faux colombages donnant un aspect pittoresque à certains pavillons.

Au détour d’une rue j’arrive en vue d’un grand et beau pavillon, également décomposé en deux logements comme les autres. Je ne sais pas pourquoi mais il m'attire, et je décide d'aller le voir de plus près en passant le portail ouvert, chose que je n'avais pas fait pour les autres maisons. Comme pour les autres bâtiments, il est propre, en bon état, mais me fait un petit peur (un petit coté Amityville). Plutôt que de décamper, je décide de contourner le pavillon pour le regarder sous un autre angle. Arrivant derrière, la vue est tout aussi lugubre (merci les feuilles mortes) et je vois une ouverture pratiquée par des visiteurs indélicats. Pénétrant à l'intérieur, je découvre un logement entièrement vide, ne présentant absolument aucun intérêt, mais me laissant supposer que tout le reste du site est comme ça : une centaine de maisons, toutes vides.









Ci-dessous quelques photos prises derrière cette maison. La végétation et l'état des panneaux de basket me font me demander depuis quand cette maison (ainsi que toutes les autres) ne sont plus habitées (voire si elles ont toutes été habitées un jour).









Ci-dessous d'autres pavillons, tous identiques et désertés.



Ayant fait deux fois le tour du site, je regarde un instant sur mon smartphone si une zone ne m'aurait pas échappé, puis je vois un coin que j'ai oublié d'inspecter. Marchant quelques minutes, j'arrive alors en vue d'une grande bâtisse, plus grande que les autres, et surtout unique par son architecture comparée aux autres pavillons. Sa stature me laisse imaginer qu'elle était habitée dans le passé par une personne importante. La grille étant largement ouverte, je me promène alors autour de la maison et me demande combien de temps il faut pour que des arbustes de cette taille poussent sur le perron... Le pavillon est-il ouvert ? Oui. A l'intérieur, rien d'exceptionnel, de grandes pièces vides, dont certaines un peu détériorées à cause d'infiltrations.











C'est avec cette grande maison que se termine ma balade sur place. Consultant des vues aériennes, je vois qu'au début des années 50 pas mal de pavillons étaient déjà là tandis que d'autres étant encore en construction. Ont-ils tous été habités un jour ? Où le lieu a-t-il toujours été aussi fantomatique ? Encore un mystère qui sera probablement résolu en parlant aux gens habitant sur place lors d'une seconde visite, ou en contactant la Mairie... Ci-dessous une vue partielle du site en 1953, et après, une vidéo d'ambiance.