Important : Pour des raisons de confidentialité, de conservation, de sécurité (etc) je ne donnerais pas la localisation de cet endroit. Merci de votre compréhension.

C'est en me rendant d'un lieu abandonné à un autre que je suis tombé sur cette maison. On pourrait dire que je l'ai vue par hasard mais en fait, après l'avoir aperçue, j'ai eu comme un léger flash et me suis souvenu que j'étais déjà passé devant cette maison en venant visiter un vieux restaurant (aujourd'hui rasé) au début des années deux mille.

Une fois sur le terrain, pas de doute, tout est abandonné depuis un bout de temps et la végétation a bien poussé. Comme pour le Manoir aux Vaguelettes, l'endroit doit être complètement camouflé en plein été. Au loin la silhouette de la maison se dessine, partiellement cachée par une sorte de vieil établi en décomposition (à droite sur la photo ci-dessous) ne contenant rien d'intéressant.



En me dirigeant vers la maison je découvre quelque chose de surprenant : une sorte de niche, ou bien était-ce une minuscule étable ? Toujours est-il qu'il est amusant que cette petite structure comporte un tympan comme la maison, dont j'aperçois la façade grisâtre au loin.





La bâtisse me rappelle beaucoup une maison que l'on peut voir dans le film «La Route». Celle du film est bien plus grande, possède des colonnes, mais le tympan de temple grec, sa teinte grise et le fait qu'elle soit entourée d'arbres sans feuilles (comme dans le film) ont un effet assez saisissant qui me file la chair de poule en repensant à celle du film, ci-dessous.





Me voici prêt à explorer la maison. Je me demande ce que je trouverais dedans, et surtout, je frissonne un peu, hypnotisé par l'aspect terrifiant de cette façade. A-t-elle toujours été aussi grise et sinistre ? Aucune idée, mais aujourd'hui, en plein hiver, elle fout un peu les chocottes, et si j'étais amener à tourner un film d'horreur, c'est clairement ici que je viendrais.

Une fois entré je découvre un spectacle désolant : une partie du plafond s'est effondrée - ou a été volontairement cassée. Par chance l'escalier est toujours là et il est encore possible d'aller faire un tour à l'étage. Mais commençons par les pièces du rez-de-chaussée, pas bien nombreuses.

L'exploration est très rapide et il faut bien reconnaitre qu'il n'y a plus grand-chose à voir, voire rien du tout. Rien du tout à part des objets rouillés ça et là, et des détails intéressants comme du vieux papier peint, une hirondelle rouge, et une inscription qui plaira beaucoup aux amateurs de paranormal…







L'exploration de l'étage est tout aussi rapide. Ici, par contre, il y a des traces de vie, enfin, de squat, le lieu étant bien à l'abri et permettant de passer des soirées sans personne pour vous embêter. Tags, dégradations, détritus, tout est là, même une inscription signée d'un certain Nawak à l'attention des vandales. L'orthographe «Salles Batard» est sympathique comme tout. C'est vraiment bizarre (et super dangereux) cet énorme trou en plein dans le plancher.







Un autre trou (cette fois-ci situé dans le plafond du premier étage) permet d'accéder au grenier, mais je décide de ne pas y aller, l'escalade étant vraiment trop périlleuse. Est-ce que je rate quelque chose ? Aucune idée. Je sors de la maison et fais encore deux photos afin de capter l'ambiance sinistre que dégage cette maison...



Question histoire, il n'y a rien à dire si ce n'est que cette maison était probablement la demeure du gardien du château (pas du tout abandonné) situé pas très loin. De quand date la maison ? Aucune idée, mais la vue aérienne la plus ancienne que j'ai pu trouver (ci-dessous) remonte à 1947.

Ci-dessous, la maison semble occupée le temps de quatre vues aériennes datant de 1961, 1969, 1987 et 1990. Les vues des années suivantes ne permettent pas de se faire une idée précise, mais je dirais que la maison était déjà abandonnée en 1990.







Ci-dessous, des vues ( Google Earth) datant de 2003, 2008, 2011 et 2016.









Ci-dessous une photo ancienne de la maison (et non datée). Merci Stéphanie pour me l'avoir envoyée !