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Nous voici sur un autre site industriel immense, à moitié à l’abandon, à moitié actif, de petites entreprises louant certains locaux ou bâtiments situés sur la même parcelle. L’ambiance y est particulière avec d’un côté ces bâtiments «propres» situés juste à côté de bâtiments en ruines, à la merci des intempéries et de visiteurs clandestins. Notre guide du jour nous mène vers le premier point d’intérêt de cette visite : un immense bâtiment qui alimentait tout le site en électricité. Cette visite se faisant dans la légalité, nous n’avons pas à craindre d’être vus, et vu la taille du site et les grands espaces à découverts entre les bâtiments, c’est un vrai plaisir. Passant à travers un trou dans un mur (comme pour tant de lieux de ce genre) nous découvrons de grands et beaux volumes vides presque pas tagués, et surtout une très belle ambiance. Quelques rambardes sont toujours sur place, mais à de nombreux endroits il faut vraiment faire attention sinon c’est la chute assurée. Ci-dessous des photos du premier bâtiment visité.















Je le dis souvent mais je le répète : ce qu’il y a de bien avec l’industriel, c’est que l’on se retrouve face à des choses un peu mystérieuses qui font travailler l’imagination. Dans une maison ou un château, on sait à quoi servait chaque pièce. Ici, dans cet environnement industriel, le cerveau travaille, et ça fait beaucoup de bien de se retrouver face à des points de vue qui changent de ce que l’on peut voir d’habitude. Les trois photos ci-dessous en sont une parfaite illustration : me promenant au hasard, je tombe sur un trou dans lequel je découvre un curieux cercle de béton monté sur des piliers. Qu’est-ce qui se passait ici ? Y’avait-il une machine montée dessus ? Aucune idée, mais l’ambiance est superbe. Descendant un vieil escalier rouillé, je pose un instant devant cette étrange structure histoire de rendre compte de sa taille.






Ci-dessous, d’autres volumes intéressants, dont un grand couloir vouté assez magnifique, et original dans ce genre d’environnement qui d’habitude est plutôt «carré».







Faisant un tour dans les vestiaires, j’aperçois des traces de vie remontant à quand le lieu était en activité. Couleurs passées, photos détériorées, autocollants décollés, un vrai voyage dans le temps…







Passant une petite porte, nous nous retrouvons tout à coup dans une immense salle qui abritait les générateurs. Ici aussi le volume est impressionnant, et surtout magnifique avec cette couleur jaune donnant une chaleur intéressante à la salle. Je repense à ce que m’ont dit mes collègues à propos de ce genre de salles : construites à une époque où la publicité n’existait pas, le seul moyen de promotion de ces entreprises, c’était l’entreprise elle-même, d’où des bâtiments à l’esthétique travaillée, avec des décorations, des motifs, de la couleur. On faisait venir les clients sur place et ils pouvaient juger du «produit» en le voyant en situation. Cette volonté de séduction est visible dans cette salle, et même si les machines ne s’y trouvent plus, elle vaut assurément le détour.







Montant un petit escalier, nous découvrons la salle de contrôle avec tous ces détails si photogéniques, ainsi que d’autres pièces à l’ambiance tout aussi fascinante.













Une fois dehors, juste à côté du bâtiment, nous découvrons un autre point d’intérêt de ce site : une tour de refroidissement à la forme originale. D’habitude circulaire, ici la tour est de forme octogonale, et tout simplement sublime avec ces traits blancs courant le long de ses arrêtes. Descendant vers sa base, nous découvrons une véritable jungle pas très pratique pour y faire des photos. L’ambiance ici est particulièrement intéressante, pour avoir déjà visité plusieurs tours de refroidissement c’est la première fois que j’en vois une différente des autres.





Montant sur le toit du bâtiment que nous venons de visiter, nous apercevons une grande halle située un peu plus loin sur le même site. Nous nous mettons en route et découvrons un volume immense et donnant le vertige une fois dedans. Comme écrit en début de page, diverses entreprises louent certains bâtiments. Ici, nous découvrons de nombreuses meules de foin. Curieux mélange de béton et de paille (mais pas sûr que ces meules ne soient pas tout simplement abandonnées). Ici et là, des détritus trainent, mais aussi des meubles et divers objets qui indiquent que le lieu a peut-être aussi servi de décharge sauvage…









Inspectant divers objets trainant au sol, je découvre une diapositive. La mettant au soleil, je découvre une illustration plutôt mignonne, et qui était à priori utilisé pour apprendre le calcul aux enfants. L'exercice de cette diapositive est "Combien de fleurs pouvez-vous mettre dans les pots du bas de manière à ce que chaque pot en contienne autant ?"

Enfin, la visite de cet immense site se termine par une jolie halle vide contenant une épave de voiture brûlée. Un peu plus loin, dans la même halle, nous découvrons des restes de mobilier, dont un intéressant casier constellé de vieilles photos, cartes postales et articles de presse… Au milieu de cet agencement, une image ressort par rapport aux autres : une illustration représentant un lapin vert, mascotte d’une marque d’huile de vidange (je crois). C’est ainsi que ce termine cette (longue) visite d’un site industriel dont nous n’avons vu qu’une partie, le lieu étant bien trop immense pour le documenter en une après-midi. Un grand merci à notre guide !