Important : Pour des raisons de confidentialité, de conservation, de sécurité (etc) je ne donnerais pas la localisation de cet endroit. Merci de votre compréhension.


Ce fut lors d'un road-trip de trois jours avec des camarades d'exploration (coucou Yves, Romain et Jean-Charles) que j'eu la chance de visiter ce lieu insolite. Je ne savais pas grand chose à son sujet si ce n'est qu'il avait une forme intéressante, et que l'intérieur était totalement vide, mais exceptionnel d'un point de vue architectural. Ce n'était ni un château, ni un manoir, ni une usine, mais un endroit un peu à part, situé sur un ancien site industriel en mutation... Tout autour avait été rasé et le bâtiment restait là, isolé, un peu malheureux, entouré de vide. Ci-dessous, le voici de loin, avant que nous ne nous dirigions vers lui.



Pénétrer dans le bâtiment ne fut heureusement pas compliqué, et une fois dedans, nous étions à l'abri du moindre regard et totalement libres de documenter le lieu tel que nous avions prévu de le faire avant une possible démolition ou réhabilitation. Deux escaliers permettent de gravir les étages du magasin (puisqu'il s'agit de cela, nous sommes en fait dans le magasin d'une ancienne usine). L'un des deux est grillagé au rez-de-chaussée, du coup nous empruntons l'autre et découvrons un lieu aussi vaste que nous l'avions imaginé. Et beau, aussi. Quelques tags ici et là, quelques vitres brisées, des débris par endroits, mais rien de bien dérangeant.







Je jette un coup d'œil par une des fenêtres. Ci-dessous, nous sommes venus de tout au bout, entre le bâtiment en briques rouges au centre de l'image et la voie de chemin de fer. Traverser ce terrain vide ne fut pas compliqué, et donne un charme poétique à l'isolement du grand magasin.

Je me mets alors à photographier le lieu en question. Le fait qu'il soit vide est impressionnant : les piliers de béton un peu partout (devenant de plus en plus fins à mesure des étages) me font un peu penser à des os. Comme si maintenant que le magasin était vide nous ne distinguions plus que son squelette, littéralement. Vide en son centre, le magasin est éclairé de manière naturelle par une verrière située à son sommet. Une verrière pas si grande (nous la verrons plus loin) mais qui apporte cependant une jolie lumière un peu partout. Pour peu que l'on soit sujet au vertige, se pencher à la rambarde du haut du dernier étage fait vraiment peur...







Continuant à faire mes photos, j'emprunte alors l'objectif grand angle d'un de mes camarades d'exploration (merci Jean-Charles) et peut faire des clichés permettant de mieux rendre compte de l'immensité du lieu. Le soleil envahissant peu à peu l'espace (quand nous sommes entrés il était assez tôt), le lieu change un peu de couleur, passant d'une teinte jaune un peu morbide - d'où le squelette de béton évoqué plus haut - à quelque chose d'un peu plus chaleureux. Sur les photos ci-dessous la particularité architecturale du lieu est bien plus flagrante. C'est beau ce grand espace vide au milieu, non ? Admirez-moi cette salle... Je n'ai malheureusement pas pu trouver de photos d'elle quand elle était en activité, mais ça devait avoir une sacrée allure. C'est presque une cathédrale de béton. Non en fait C'EST une cathédrale de béton.









Ci-dessous, un aperçu de la verrière éclairant le centre du magasin. Je la trouve étonnement petite comparé à la taille du bâtiment (elle pourrait facilement être deux plus grande), mais vu la lumière qu'elle communique à l'intérieur du lieu, il faut croire que c'était suffisant pour les besoins du site.

Après avoir parcouru le bâtiment en long en large et en travers, je me dis que c'était une belle expérience que de visiter ce lieu, de pouvoir s'y promener en toute liberté, avant qu'il ne soit démoli ou réhabilité. Constatant un changement de lumière, je me dépêche de trouver un beau point de vue et fait un dernier cliché, dont je suis plutôt fier, ci-dessous. "Sun, sun, sun, here it comes..."