Important : Pour des raisons de confidentialité, de conservation, de sécurité (etc) je ne donnerais pas la localisation de cet endroit. Merci de votre compréhension.

Le jour commence à décliner à mesure que nous nous approchons du lieu en question. Il faut dire que ce jour-là, nous ne pensions pas rester aussi longtemps au Domaine des III Colonnes. Nous arrivons donc en espérant que nous aurons assez de lumière sans savoir si cette visite durera longtemps. Ça va être assez serré, mais nous tentons quand même, la nuit approchant offrant une très belle ambiance un peu lugubre qui n'est pas pour me déplaire. L'entrée est très facile. Il suffit d'escalader une porte/grille. Mais qui sait, peut-être y'a-t-il un passage plus facile à un endroit ? Le grillage ceinturant le site est vieux et rouillé, il y a forcément un trou quelque part pour entrer tranquillement. Bingo, c'est le cas, et en quelques minutes nous nous retrouvons sur le site. Ci-dessous, un J7 Peugeot.

Mon contact m'a parlé d'un «cimetière de voitures», et j'ai vu une photo d'une voiture très ancienne. Pour le moment ce ne sont "que" des caravanes et fourgonnettes. Nous progressons sur le site, contournant de très nombreux arbustes. Des arbustes qui indiquent que le lieu semble abandonné depuis vraiment, vraiment longtemps. Mousse, feuilles mortes, rouille... C'est comme si personne n'était venu depuis une bonne dizaine d'années.

Pas très loin après les caravanes, nous distinguons la silhouette de ce qui a l'air d'être un établi, ou un garage de fortune, tout en bois, complètement pourri et cassé par les intempéries. Nous approchant de son entrée, nous découvrons plusieurs carcasses variées, mais ce qui saute aux yeux c'est que tout celà semble bien vieux.

Puis, entrant à l'intérieur, c'est la surprise : d'autres voitures, un peu moins ravagées, mais surtout, très anciennes ! Je n'y connais rien en voitures, mais si vous vous y connaissez, et désirez étoffer cette page en me disant les noms des modèles, je ne suis pas contre. Ci-dessous, deuxième photo à droite, une Delage Type R de 1910 mais avec une Calandre Citroen. Juste dessous, la petite voiture bleue est une Mochet 125 Vélocar, Microcar Voiturette sans permis datant de 1953 (125 Centimetres Cube).

Ci-dessous, première photo à gauche : Rosengart LR2 Cabriolet de 1928. Juste à coté, à droite, une Simca 5 découvrable de 1936.

Partout, c'est la désolation si on aime la mécanique : ces voitures n'attendent qu'une chose : être restaurées. Mais cela ne sera peut-être malheureusement jamais le cas, vu l'usine à gaz que ça serait de contacter le propriétaire... Est-il vivant ? Mort ? A-t-il des héritiers ? Des héritiers disposés à vendre ? Donner ? C'est le mystère, comme bien souvent dans ce genre de lieux. Plus loin dans l'établi, certaines voitures sont un peu mieux préservées que d'autre, on pourrait presque les rouler dehors. Ci-dessous à gauche, une Rosalie 10A Coach Manessius NH de 1934.

Ci-dessous à droite, une Citroen 5 Chevaux de 1926.

Une fois sorti de l'établi, on voit des choses moins anciennes et moins spectaculaires, mais tout aussi impressionnantes, car sur place il y a vraiment pas mal de voitures. Je n'en ai jamais vu autant en un seul endroit. Comment se fait-il que tout soit resté ici ? D'autres fourgonnettes sont visibles, ainsi qu'une deux-chevaux, et plus loin, une épave particulièrement jolie, même si son état est à pleurer. Ci-dessous, une Citroen Type B12 de 1926.

Ci-dessous une Citroen Tube HY.

Les feuilles mortes, la mousse poussant sur les véhicules, enfin ce qu'il en reste, la lumière déclinant, les arbustes... Il y a ici une ambiance particulièrement mélancolique plutôt sympa. En me promenant autour des carcasses, je me dit que c'est bien d'être venu en automne, car on ne doit absolument rien voir en été, et pareil en hiver sous la neige.

Ci-dessous, Opel Rekord P2-170 D de 1963.

Fin de visite, il ne reste plus qu'une chose à explorer : une petite maison, également abandonnée depuis au moins plus de dix ans. A l'intérieur, même chose que dans l'établi : des bidules, des machins, des trucs, tous plus rouillés les uns que les autres. Rien de particulièrement intéressant, à part peut-etre l'étage qui a une atmosphère particulière, avec sa veille table, son meuble et sa gamelle.

A coté de la maison, on distingue des traces de vie (miséreuse) à l'intérieur des caravanes. Comme si dormir dedans avait été plus confortable que dans la maison. Plus facile à chauffer ? Peut-être. C'est sur ces interrogations que se termine la visite. Nous repartons en nous disant que pas mal de fans de voitures anciennes vont peut-être avoir des attaques cardiaques en voyant autant de véhicules à l'abandon...