Important : Pour des raisons de confidentialité, de conservation, de sécurité (etc) je ne donnerais pas la localisation de cet endroit. Merci de votre compréhension.


Voilà une visite unique que je ne n’oublierais pas de sitôt. De quoi s’agit-il ? Des installations qui entouraient une ancienne mine, et surtout de son magnifique chevalement en béton. Qu’est-ce qu’un chevalement ? Un chevalement est un assemblage de madriers et de poutres. Dans le cas de cette exploration, il s'agit d'une structure permettant de faire monter et descendre un ou plusieurs ascenseurs au fond d'un puits de mine. Ci-dessous, une image de chevalement pour un peu mieux se rendre compte de ce que nous verrons plus loin.

Cette visite se déroule en fin d’après-midi, et le soleil est bien encore présent quand nous arrivons sur place. Problème : il n’est pas le seul. Nous entendons des voix et des sons qui nous indiquent que d’autres personnes sont sur place : des joueurs d’airsoft. Allant les voir dans un moment où ils ne sont pas en train de se tirer dessus, je leur demande à quelle heure ils comptent arrêter de jouer. La réponse est claire : 18h. Je regarde mon smartphone : il est 17h30. C’est parfait. Durant la demi-heure qui nous sépare de la fin de leur partie nous prenons le temps de sortir notre matériel, de réfléchir à ce que nous allons visiter en premier, quels points de vue semblent intéressants etc. Lorsque les airsofteurs s’en vont, le temps est toujours aussi magnifique, et le soleil inonde le site d’une lumière magnifique. C’est dans cette belle ambiance de fin d’après-midi d’avril dorée que cette exploration commence.





Une fois l’entrée du bâtiment principal passée, c’est un très beau spectacle qui s’offre à nous. Un spectacle de ruines, certes, mais cette lumière, ces arches, ces piliers, c’est tout bonnement incroyable, et surtout je ne pensais pas du tout voir ça en venant visiter le site d’une mine abandonnée. C’est bien simple, on se croirait dans une ruine antique, impression renforcée par le fait que tout est vide, et donc, quelque part intemporel. C’est assez fou de se promener dans d’aussi beaux volumes magnifiés par cette lumière de fin d’après-midi. Ci-dessous, de photos du premier bâtiment visité.

















Quelques marches plus tard, nous voici sur le toit du bâtiment. D’ici, la vue sur le chevalement est époustouflante. C’est fascinant cette architecture industrielle, cette immense structure qui servait à faire descendre et remonter les mineurs et leur chargement. Je me souviens avoir déjà vu un chevalement en béton une fois sur un autre site, mais là, on est dans un gigantisme qui donne le vertige. Seul dommage : en photo, impossible de bien se rendre compte de la taille de l’édifice.

La visite continue en explorant un autre bâtiment, un peu moins beau que le premier, mais tout aussi fascinant avec ces grandes pièces, ces jeux de lumière, cette beauté du lieu vidé de tout, mais conservant pour autant un mystère, une aura, quelque chose qui fait qu’on se sent happé dans un autre monde. Le fait que de grands rayons de lumière envahissent le lieu ce jour-là y est pour beaucoup.









Descendant quelques marches, je me dirige vers le fameux chevalement. Sur la première photo ci-dessous on se rend un peu mieux compte de la taille de la structure avec les arbres poussant au pied de l’édifice. Entrant dans le bâtiment, je découvre que le puits menant à la mine a été bouché (ce qui parait évident en termes de sécurité) et que tout accès aux niveaux supérieurs est impossible. On ne peut donc que se promener au niveau du sol et lever les yeux pour contempler ce qu’il est possible de contempler. Est-ce que ces énormes piliers de bétons fissurés font frissonner quant à la fragilité de l’édifice ? Oui, un peu. Est-ce que tous ces blocs de béton que l’on voit au sol nous disent que la structure présente un réel danger pour d’éventuels promeneurs ? Oui, beaucoup. Pour autant ça a l’air solide, mais… Il y a une telle sensation de ruine qu’on n’avance pas sans une légère appréhension.







Ci-dessous, des photos des autres bâtiments situés à proximité. A ce moment de la visite, la lumière commence à vraiment baisser et je me dépêche de documenter ce que je peux, en allant à l’essentiel. Je visite une grande halle qui (semble-t-il) abritait les générateurs fournissant du courant à la mine), puis me promène un peu au hasard, ayant l’impression d’explorer une ville entière abandonnée. Cette sensation est particulièrement forte sur la troisième photo ci-dessous.





A un moment, j’aperçois au loin une curieuse structure. Un bâtiment ressemblant à une tour, mais je n’arrive pas à en déterminer l’utilité (ce qui fait aussi son charme). M’en approchant peu à peu, je compte un peu plus de cinq paliers, accessibles via un escalier rudimentaire pas très rassurant. Gravissant les marches en tremblant un peu, j’arrive à un point d’où la vue sur l’ensemble du site est tout simplement magnifique. La lumière étant encore assez jolie, et sentant que ce sera peut-être la dernière photo que je ferais sur place, j’utilise mon smartphone comme une télécommande, et pose sur la photo.





Enfin, ayant fini mes photos, je retrouve mes camarades d’exploration. Pour eux aussi la visite fut belle, et chacun est satisfait de ses clichés, de son expérience, de cette visite avec une telle lumière. Le chevalement est si fascinant que nous prenons alors le temps de faire une toute dernière photo, qui cette fois-ci, grâce à notre présence sur l’image, donne une bonne idée de la taille de la structure au second plan. Typiquement le genre de lieu où il faudrait revenir avec un drone ! Après cette photo, une vue du site quand il était actif.