Important
: Pour des raisons de confidentialité, de conservation, de sécurité
(etc) je ne donnerais pas la localisation de cet endroit. Merci de votre
compréhension. |
Sur
cette page, deux tours de refroidissement, situées sur deux sites
différents. Vu la similitude de ces tours, je parlerais des deux
sur cette même page. Située aux abords d’un vaste
site industriel, la plus grande des deux tours de refroidissement de
cette page est tout simplement magique et vaut le détour, bien
que très rapide à explorer. |
Le
lieu donne doublement le vertige. Premièrement de par sa hauteur,
qu’on se prend en plein dans la figure en pénétrant
dans cette véritable cathédrale de béton. L’œil
se perd jusqu’au sommet, et l’absence de repères
fait penser que l’édifice est probablement plus haut qu’il
ne l’est en réalité. On se met donc à compter
les différentes plaques de béton, on se dit qu’elles
font environ 80 centimètres de haut, on les compte, on essaye
de ne pas se tromper, et on arrive à environ… 70 mètres
(c’est peut-être 60, ou 80, pas trop moyen de le savoir).
Voilà pour le premier vertige. |
Le deuxième vertige vient du centre de la
tour, droit devant soi une fois entré dans le lieu. Après
avoir marché sur une dizaine de mètres sur une des coursives
menant au centre, on accède à une structure étrange,
une sorte de grand entonnoir recouvert de fine mousse. Les chemins donnant
accès à cet entonnoir sont au-dessus du vide - et sans
rambardes (heureusement ils ne font que deux mètres). Une dizaine
de mètres sous ces chemins, la base de la tour : planches tombées,
trente centimètres d’eau, dont vingt de gadoue… En
cas de chute, prévoir des os fracturés ou brisés,
mais surtout une bonne indigestion de vase.
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Je
n’y connais rien en tour de refroidissement, mais j’imagine
que l’eau chaude provenant de l’usine arrivaient par le
bas via le gros tuyau en béton couvert, remontaient via l’entonnoir,
puis se déversait dans les chemins pour finalement remplir tous
les petits bacs disposés après les chemins. De ce refroidissement
naissait de la vapeur (peut-être ?). L’eau débordait,
tombaient sur les innombrables lattes de bois, peut-être était-elle
réutilisée ? Ci-dessous, l’autre tour visitée dans la même journée. Plus petite, mais possédant une particularité amusante : un cabanon en plein milieu ! Son fonctionnement devait être le même que pour la grande tour d’avant. Sauf qu’ici, l’eau n’arrivait pas aspirée via un gros entonnoir mais par un tuyau plus mince situé à coté, remplissant au final la même fonction : remplir les longs bacs. |
Ces
deux tours sont un parfait exemple de ce que j’aime dans l’exploration
urbaine : se poser des questions, se demander à quoi servait
ceci cela, rentrer chez soi, faire des recherches, et s’endormir
avec la satisfaction d’avoir appris quelque chose. Pas quelque
chose de fondamentalement très très important, mais pour
peu qu’on se demande ce qu’il y a dans une tour de refroidissement
(édifice qu’on a l’habitude de toujours voir de loin
sans jamais voir ce qu’il y a dedans) la curiosité est
pleinement satisfaite.
Une très grande partie du film Abyss fut tourné dans une tour de refroidissement. Ci-dessous une sublime photo du site, datant de la (longue) période pendant laquelle il était possible d’accéder au lieu (aujourd’hui démoli) et de revivre un peu de la magie de cet exceptionnel décor… |
Deepcore
: Visite en 1994 : http://www.lysator.liu.se/%7Ehakgu/ab-behind2.html |