Important : Pour des raisons de confidentialité, de conservation, de sécurité (etc) je ne donnerais pas la localisation de cet endroit. Merci de votre compréhension.


Je ne visite pas beaucoup de carrières. Ce n’est pas un type de lieu qui me fascine comme peuvent me fasciner des châteaux, des usines ou des sanatoriums. Pour autant, quand l’occasion se présente, je ne dis pas non. J’ai de très bon souvenirs d’explorations de carrière, que j’ai de temps en temps mis en bd, mais le coté un peu répétitif de ce monde fait qu’il est rare que je me demande où se situe telle ou telle carrière quand je vois passer des photos.

Pour le lieu présenté sur cette page, la visite s’est faite à l’improviste après avoir visité un château abandonné, grâce à une collègue exploratrice ayant la localisation. La carrière ne se situant pas trop loin du premier lieu ce jour-là, et la lumière étant encore bonne, nous avions bien trois ou quatre heures devant nous pour tenter l’aventure, alors pourquoi ne pas y faire un saut ?

Une fois sur place, comme je l’avais vu sur les photos prises par d’autres personnes, je ne regrettais pas du tout le voyage. Je crois bien que jamais je n’ai vu une carrière aussi belle. Les jeux de lumière provoqués par les trous dans le plafond ainsi que les rideaux de lierre tombant en cascade sont tout simplement magnifiques. Et après une bonne demi-heure sur place à déambuler dans les galeries de cette carrière, je dois reconnaître que ce coté «hors du temps» des lieux souterrains m’avait manqué.

Dans les carrières, on oublie tout : le temps, les distances, et l’orientation pour peu que l’on visite une galerie totalement inconnue. On se prend à rêver comme si on était dans un autre monde. Un monde fait de pierre, de lierre, d’éboulements, mais aussi d’inscriptions sur les murs, laissées ça et là par les anciens carriers. Oui, il y a un coté humain qu’il est impossible d’oublier dans ce lieu qui, il faut le rappeler, a été entièrement creusé. Et le travail que ça devait être de «construire» un endroit de ce type force le respect. On ne peut être qu’admiratif devant la masse de sueur et de sang qu’un tel endroit représente. Voici des photos de cette sublime carrière, probablement la plus belle que j’ai jamais visitée.