Important : Pour des raisons de confidentialité, de conservation, de sécurité (etc) je ne donnerais pas la localisation de cet endroit. Merci de votre compréhension.


J’avais repéré il y a quelque temps déjà cette usine en pleine ville, mais la vue Google Maps était de si mauvaise qualité que je ne savais pas vraiment à quoi j’avais affaire. Le lieu serait-il intéressant ? Aucune idée. Serait-ce facile d’accès ? Aucune idée. Comme le site était proche d’un autre lieu repéré, lui aussi sur Google Maps, je me mis en route pour aller voir ça de plus près. Première bonne surprise : c’est on ne peut plus accessible, tous les enfants/ados du coin semblaient venir s’y promener. Mais qui dit grande accessibilité dit aussi «lieu tagué, dévasté, vide, dégradé etc». Et c’est malheureusement ce que je constate en entrant dans cette friche industrielle. Consolation : même si le site n’est pas exceptionnel, au moins il est grand, et il y a de quoi faire une jolie promenade. La visite commence par une petite bicoque bien ravagée, mais dans laquelle la lumière crée de jolies ambiances. Voici quelques photos :















L’exploration continue avec la découverte du vaste bâtiment constituant le gros de la visite. Si le lieu est effectivement bien tagué, la visite est pourtant intéressante de part l’architecture du lieu. Ce n’est pas un simple «pavé» ou un banal hangar : couloirs, recoins, salles différentes, escaliers, il y a presque de quoi se perdre dans le lieu tellement il a une forme insolite. De nombreuses billes au sol indiquent que le lieu est utilisé par des joueurs d’airsoft, et je les comprends, ça fait un super terrain de jeu. Ci-dessous des photos de cette partie du lieu :




























J’oublie d’en parler, mais l’exploration urbaine est une activité qui comporte des risques. Si la plupart des lieux que je visite sont relativement tranquilles, certains sont vraiment dangereux. Ci-dessous, un couloir se finissant sur du vide. En cas de chute, c’est très probablement la mort qui nous attend.




Après avoir exploré d'autres parties du lieu, je pousse une porte, je me retrouve sur le toit de l’usine, et je dois dire que je suis agréablement surpris, car cette partie possède quelques qualités visuelles pas désagréables. Explorer le toit d’un lieu abandonné est toujours une expérience fascinante, on se sent un peu au sommet du monde, à pouvoir tout contempler de haut… D’ailleurs ici, vu que le site est en pleine ville, on en voit des choses, mais il faut être prudent, car il y a littéralement des pavillons dont le terrain est collé à l’usine, et on se retrouve sans faire exprès à pouvoir regarder ce qui se passe dans le jardin des riverains ! C’est donc en essayant d’être le plus discret possible que je fais mes photos.





































La visite étant finie, je me souviens avoir vu une maison à côté de la première bicoque explorée. Me disant que ça sera peut-être intéressant, je me dirige alors vers ce qui est en fait la maison du directeur de l’usine (et l’endroit où il vivait, peut-être). Ici, tout est complètement en ruines, et le rez-de-chaussée, à moitié dans la pénombre, est un peu oppressant.














Un escalier grinçant me permet d’accéder à l’étage. Je découvre alors des quantités impressionnantes de documents éparpillés un peu partout, mais surtout, je tombe sur une pièce au plancher effondré vraiment dangereuse. Au mur, quelque chose de très beau attire mon regard : une peinture représentant un pommier et une voiture. Jamais je ne me lasserai du contraste qui habite ces lieux où le chaos le plus total côtoie des choses mignonnes et délaissées.








La visite étant finie, je sors de l’usine et fais quelques photos au drone.















Que dire sur l’histoire de ce lieu ? Malheureusement pas grand-chose. L’usine ferma ses portes au milieu des années 90, et un incendie eut lieu dans une des parties du site en 2010. Le site était apparemment spécialisée dans la charcuterie, les salaisons et la viande, mais un article parlant de l’incendie parle de poteries… La première vue aérienne que j’ai trouvé date de 1965. Sur celle-ci on voit bien l’usine implantée en pleine ville, avec déjà des pavillons à proximité, voire collés au lieu. Il me semble que je n’ai pas visité les bâtiments sur la gauche, qui (je crois) n’existent plus aujourd’hui, ou alors sont inintéressants.




Ci-dessous, une vue datant de 1969, et vraiment intéressante car on voit bien que le site comprend plusieurs bâtiments. La maison du directeur est déjà là, tout comme la première bicoque explorée en tout début de visite.


Ci-dessous une vue de 1987. Difficile de dire ce qui a changé entre celle-ci et 1969 (ci-dessus), mais au moins on a une jolie vue d’ensemble de la ville. Juste après, une vue datant de 1990, la dernière montrant le site en activité.



Ci-dessous, une vue de 1999. A cette époque, le site a fermé depuis 5 ans et ça se voit un peu avec la végétation qui recouvre les zones de circulation.




Ci-dessous, différentes vues montrant la végétation envahir peu à peu le site. Les années sont les suivantes : 2009, 2012, 2014, 2018 et 2020.