Important : Pour des raisons de confidentialité, de conservation, de sécurité (etc) je ne donnerais pas la localisation de cet endroit. Merci de votre compréhension.


Pour cette visite il me faut remercier SomeHeavyOcean qui m’a indiqué ce lieu que je ne connaissais pas du tout. En regardant les deux ou trois photos qu’il m’envoya je me suis dit qu’il fallait absolument venir voir cette étrange ferme par moi-même. Car, oui, techniquement c’est une ferme, alors qu’en voyant son aspect on pourrait légitimement penser que c’est un reste d’abbaye ou de château-fort. Ci-dessous le site tel que je l’ai découvert lors de ma visite en compagnie de Cafarnaom.

L’exploration débute par une petite reconnaissance des lieux : avant de m’approcher du bâtiment principal je fais un petit tour du côté des petits bâtiments ceinturant ce que j’appellerais le «donjon» qui n’en est pas du tout un. Ces petits bâtiments (maisons, granges) sont tous à l’abandon depuis bien longtemps, et certains sont mêmes à l’état de ruines. Un tas de pneus empêche l’accès à tout véhicule dans la cour, et d’innombrables objets traînent un peu partout. Une ambiance assez curieuse, et, je dois dire, pas très rassurante : est-ce que quelqu’un vient encore ici ? A qui appartient ce lieu ? Sur place, impossible de le savoir.







Cafarnaom et moi nous dirigeons alors vers le «donjon» et découvrons un intérieur plongé dans l’obscurité, du moins le rez-de-chaussée. Il s’agit vraisemblablement de la partie «habitation» du lieu, qui ne semble pas avoir été utilisée depuis des années. Je crois déceler des signes de travaux de rénovation qui n’ont jamais pu arriver à leur terme, mais je n’en suis pas sûr du tout, c’est si compliqué de comprendre l’histoire d’un lieu abandonné en le visitant. Des magazines, des sacs de plâtres, une lampe halogène au sol, depuis quand ce lieu est-il dans cet état ? Documentant du mieux que je le peux ce curieux rez-de-chaussée qui n’a rien de «médiéval» comparé à l’extérieur du bâtiment, je découvre au fond d’une pièce un escalier en colimaçon qui va nous permettre d’accéder à l’étage.













Ci-dessous des photos de l’escalier :





C’est bouche bée que je découvre l’étage du bâtiment. SomeHeavyOcean m’en avait déjà envoyé une ou deux photos sur Instagram, mais être là en vrai est une tout autre expérience. Déjà, l’architecture impose un certain respect. Impossible de ne pas être en admiration face aux fenêtres, au carrelage, au plafond… Tout est si beau (et si bien préservé) qu’on en oublie complètement la cheminée bien abîmée et ses chaises installées devant, signe que les gens du coin viennent ici passer du bon temps. Le motif zébré formé par le carrelage est aussi magnifique qu’hypnotique.

















Ci-dessous des détails du magnifique carrelage. Le symbole circonflexe sur le bouclier d’un des chevaliers me donne l’idée de nommer ce lieu «Plantin» en rapport avec l’imprimeur du même nom qui inventa ce signe.







Poursuivant notre ascension, Cafarnaom et moi découvrons le grenier, qui n’est pas si inintéressant que je l’aurais cru. La charpente est assez photogénique, et je suis surpris de trouver ici des harnais à chevaux, qui auraient (à priori) plus leur place dans les petits bâtiments ceinturant la ferme ?









Redescendant le bel escalier en colimaçon, nous repassons par la partie «habitation» afin de sortir du bâtiment, mais Cafarnaom a une intuition et gravit un petit escalier que nous n’avions pas emprunté en explorant le rez-de-chaussée. Un escalier tout simple, qui ne paye pas de mine, mais qui permet d’accéder à quelques pièces vides. Sauf que l’un de ces pièces vides contient une porte permettant d’accéder à un espace situé sous la grande pièce à l’étage. Et quel espace ! Admirez-moi ces voûtes ! Cet espace est si beau que je ne résiste pas à l’envie d’effacer numériquement les quelques tags qui le souillent. Les photos ci-dessous présentent donc une réalité alternée.







Surprise finale, dans un coin de cette belle pièce, nous trouvons quatre pots de confiture Materne empilés les uns sur les autres. Ce sera l’improbable détail qui clôt cette visite.