Important : Pour des raisons de confidentialité, de conservation, de sécurité (etc) je ne donnerais pas la localisation de cet endroit. Merci de votre compréhension.


ATTENTION : Le reportage ci-dessous montre un lieu racheté et en cours de réhabilitation : «Le Château des Miroirs». C’est avec la permission des nouveaux propriétaires que je vous présente sur cette page mon reportage datant de Juin 2023, et que je n’avais pas publié jusqu’ici, attendant que le lieu soit racheté. Cette page a pour but, outre le fait de présenter des photos d’archives montrant le lieu en 2023, d’informer qu’il ne sert plus à rien de venir sur place. Respectez la tranquillité des personnes qui œuvrent désormais pour la sauvegarde de ce château. Merci de votre compréhension. Ci-dessous, le compte Instagram «Le Château des Miroirs», que je vous invite à suivre. N’hésitez pas également à faire passer le message !

Je comptais trouver un nom fictif à ce lieu autre que «Le Château des Miroirs», mais comme le compte Instagram porte ce nom ça me parait cohérent de conserver cette appellation «urbex». Ci-dessous mon reportage, avec des photos datant de Juin 2023 :

Voici un lieu que je voyais passer de temps en temps sur Internet. Si la façade m’intéressait, je voyais cependant passer peu de photos de l’intérieur, signe que le site ne valait peut-être pas tant la peine que ça d’être visité. Mais un jour, alors que je projetais de venir visiter un autre lieu abandonné, je me rendis compte que ces deux endroits étaient à une quinzaine de minutes l’un de l’autre. L’occasion était trop belle, je décidai de venir jeter un œil à ce château.

Une fois garé à proximité, mes camarades d’exploration et moi-même trouvons un porte grande ouverte juste à côté de la grille d’entrée. Très facilement nous nous y engouffrons et passons du monde «normal» à celui tristement à l’abandon de la vieille bâtisse dont l’état fait peine à voir au fur et à mesure que nous nous en approchons. Voici le château tel que nous le découvrons en arrivant :

Notre visite débute par le niveau inférieur du château. Assez sombre, cette première approche recèle des pièces assez différentes : une cuisine à l’état de ruine dont le plafond fait réellement peur, un local technique contenant de vieux pots de peintures, et ce qui ressemble à la chaufferie, où, curiosité, je découvre deux plaques de bois circulaires, et peintes. Sur chacune d’elle, une femme est peinte, dans un décor tropical rappelant les œuvres du Douanier Rousseau. Qui a peint cela ? Mystère. La visite de ce niveau inférieur se termine avec la découverte d’un escalier menant au rez-de-chaussée.















Nous voici au niveau principal, que l’on pourrait qualifier de rez-de-chaussée, mais qui est pourtant situé à ce qui est en fait le premier étage. En venant ici je me souviens avoir vu une annonce comme quoi ce château était à vendre. Plus j’explore ce niveau, et plus je me dis que si le prix est fort élevé, il y en a bien pour le double en travaux, voire le triple. Plafonds effondrés, murs déformés, planchers incertains… On en vient à penser que ce serait plus simple de tout raser et tout refaire à l’identique.













La visite de ce niveau étant terminée, je me dirige vers un escalier menant à l’étage. Curiosité : on peut le contourner et trouver un autre escalier, venant d’une autre pièce du château. Enfin, un troisième escalier, lui, permet de descendre vers la cave, mais il y a tellement de débris que l’accès est bouché. Je décide de gravir l’escalier…







Si l’exploration du «rez-de-chaussée» était pour le moins déconcertante tant le lieu est dangereux, la visite de l’étage (et des combles) l’est encore plus. Dans quasiment chaque pièce il y a quelque chose qui fait frissonner : plancher concaves, plafond sur le point de tomber, murs tordus… C’est à pas de loups que la visite se fait. Infiltrations, peinture écaillée, vieux papier peint, vandalisme, objets insolites toujours présents : c’est un véritable panorama de l’abandon qui se fait jour ici.





























Au bout d’un couloir, je redescends via un petit escalier que je trouve vraiment magnifique. Exigu, l’endroit n’est pas facile à photographier mais j’essaye de faire quelque chose de correct. La lumière étant tellement belle ce jour-là, ç’aurait été dommage de ne pas l’immortaliser :





Enfin, la visite du château est terminée. J’avoue que je n’ai pas cherché à l’explorer de fond en combles tant le niveau de dangerosité est élevé. Et puis, les pièces se ressemblent un peu toutes, créant un effet de lassitude que l’on rencontre de temps en temps en visitant des lieux à l’abandon. Ci-dessous, je prends une dernière photo, montrant le couloir me ramenant au centre du château.

La météo étant particulièrement belle le jour de cette visite, explorer le petit corps de ferme à côté du château est très plaisant. Pour autant, je ne prends pas le temps de visiter ces bâtiments, n’ayant pas l’air très intéressant (comparé au château). Peut-être que je passe à côté de trésors, ou d’ambiances sympathiques, mais tant pis… Je découvre un ancien pigeonnier pourvu d’une échelle, à laquelle je grimpe. Depuis une des ouvertures, la vue sur le corps de ferme (et un petit bout du château) est bucolique à souhait. Un vrai petit paradis.







La visite est-elle finie ? Pas tout à fait. A deux cents mètres du château se trouve quelque chose de vraiment magnifique, qui, pour le coup, vaut le déplacement. Quelque chose qui n’a rien à voir avec le château, et qui est encore en bon état : une orangerie.

Si l’ambiance était apocalyptique en visitant le château, c’est une tout autre atmosphère qui habite l’orangerie. Très simple d’accès, on y ressent une douce quiétude grâce à la teinte bleue qui la recouvre presque entièrement. Sur la gauche, face aux ouvertures, un grand miroir est posé contre un mur sommaire, (probablement bleu lui aussi auparavant), apportant une touche poétique du plus bel effet.

En s’approchant des vitres on voit que certaines sont brisées. A travers, lentement, du lierre envahit lentement la pièce, l’obscurcissant peu à peu. Cette douce pénombre est si agréable que j’y resterait volontiers tout un après-midi, à lire un ouvrage de botanique. C’est sur cette note de sérénité que se termine cette visite.

















Ci-dessous des cartes postales anciennes probablement prises au début du XXème siècle.













Ci-dessous des vues aériennes montrant le lieu de 1967 à 2014 :











Enfin, un dernier rappel : ce lieu a été racheté et est en cours de réhabilitation. Cette page a pour but, outre le fait de présenter des photos d’archives montrant le lieu en 2023, d’informer qu’il ne sert plus à rien de venir sur place. Respectez la tranquillité des personnes qui œuvrent désormais pour la sauvegarde de ce château. Merci de votre compréhension. Suivez le compte Instagram «Le Château des Miroirs», et faites passer le message. Merci !