Important : Pour des raisons de confidentialité, de conservation, de sécurité (etc) je ne donnerais pas la localisation de cet endroit. Merci de votre compréhension.


Drôle d’ambiance dans cet ancien site géré par l’aéronavale. Cette exploration me rappelle les visites de lieux abandonnés du début des années 2000 : tout est plutôt vide, quelques tags, et je n’ai pas l’impression de ne pas commettre une grande «infraction» en déambulant dans ces anciens locaux comparé à certains sites plus «sensibles». Pourtant c’est bel et bien un ancien site militaire dans lequel nous nous promenons, donc à priori un peu «sensible», mais on dirait que tout le monde est parti depuis longtemps et que le site n’est pas du tout gardienné. Depuis combien de temps ? D’après les dires d’un de mes camarades d’exploration du jour (grâce à qui nous nous trouvons ici) le site a fermé il y a un peu plus de dix ans.

Je retrouve ici la sensation de liberté que l’on n’éprouve pas lorsque l’on visite des lieux soit plus petits (maisons, châteaux) soit «sensibles» (gardiens, alarmes). Ici, point de promenade linéaire. On peut se promener où l’on veut, explorer les bâtiments dans l’ordre que l’on veut, et qui plus est en prenant son temps et sans stress, le lieu ne disposant d’aucun vis-à-vis.

Après être passés par un trou dans le grillage puis avoir pesté contre les ronces nous écorchant au passage, le premier bâtiment que nous visitons, largement ouvert (comme tous les bâtiments de cette visite) avait une fonction administrative. Même si tout est vide nous découvrons dans certaines pièces des fiches techniques, et surtout plusieurs plans du site qui nous renseignent en un clin d’œil sur la fonction de tous les bâtiments. De quoi avoir une vision un peu plus claire de ce que nous allons visiter. Ci-dessous, des photos du premier bâtiment visité :































Depuis la fenêtre de ce premier bâtiment, j’en aperçois d’autres. Ce sera pour plus tard, car mes camardes d’exploration et moi-même décidons d’aller visiter un bâtiment plus proche, situé juste à côté de celui où nous sommes.

Le deuxième bâtiment que nous explorons est un ancien dortoir. Ici, outre la jolie mosaïque que l’on trouve dans le corridor principal, j’aime beaucoup l’escalier à l’entrée et le fait de tomber sur de nombreux autocollants laissés ici par les anciens occupants du site. Au fil de ma promenade dans le dortoir je suis surpris que le premier bâtiment visité contienne des tags, mais que celui-ci en soit dépourvu. Ci-dessous des photos :











Sortant du dortoir, nous nous dirigeons vers notre prochain objectif : la cantine. En chemin nous tombons sur l’ancien terrain de basket. Si un des paniers est toujours là, celui situé dans l’autre camp est complètement invisible, caché par un arbuste ayant poussé à son pied ! Drôle de vision, sur laquelle nous nous attardons quelques instants…



Tournant la tête sur la droite, nous apercevons alors la cantine :

Bien plus moderne que les deux premiers bâtiments visités juste avant, la cantine est surprenante. Bon, ok, si on aime ce qui est un peu ancien et qui a le «cachet de l’abandon» ce n’est pas ici que l’on trouvera son bonheur, mais visuellement, l’accueil de la cantine est tout de même photogénique avec cette lumière zénithale.

Niveau fonction du lieu, c’est une jolie surprise que de constater qu’il reste encore pas mal de matériel. Ainsi, au lieu de se promener dans de vastes espaces complètement vides, on trouve encore du mobilier, des plans, des équipements… Et aussi quelques tags et dégradations, comme nous en avons (un peu) vu dans le premier bâtiment visité. Ci-dessous, des photos de la cantine :

























Sortant de la cantine, nous apercevons un autre bâtiment, plus petit et plus vieux, qui servait de logement comme pour le dortoir vu avant. Mais ici, l’ambiance est un peu plus sombre à cause des arbres ayant poussé tout autour. Après quelques minutes d’exploration, nous nous rendons compte qu’il n’y a pas grand-chose d’intéressant par ici et nous ressortons. Ci-dessous des photos de ce bâtiment :







Nous ressortons et nous dirigeons vers un autre bâtiment, plus moderne celui-ci, mais malheureusement inintéressant au point que je n’y ferais pas de photo. Rebroussant chemin nous entrons alors dans un autre bâtiment, un peu plus grand et haut de trois étages, dont la fonction semblait d’abriter toute la structure informatique de la base.

Curieuse vision que cette pièce aux dalles manquantes, on se croirait un peu dans Indiana Jones et la Dernière Croisade quand Harrison Ford doit marcher dans «Le Nom de Dieu», deuxième des trois énigmes permettant d’accéder au Graal. Les autres pièces du bâtiment ne sont pas bien intéressantes, et surtout, tout semble avoir été utilisé par les pompiers pour un de leurs entrainements. Murs noircis, odeur persistante de brûlé… Le lieu est donc utilisé de temps en temps par les pompiers ? Pourtant la grille est bien fermée, avec des blocs de béton posés derrière… Ci-dessous des photos de ce bâtiment :











Au détour d’un couloir j’entends un drôle de bruit. M’approchant à pas lents, je découvre que le vent fait claquer une porte. J’appelle alors un de mes camarades d’exploration du jour et nous nous amusons de ce que des Youtubeurs qualifieraient de «phénomène étrange» alors qu’il ne s’agit que d’un simple courant d’air.

 

La visite continue en explorant le bâtiment que j’avais vu depuis la fenêtre du premier bâtiment visité. Surprise : on trouve encore de nombreuses choses ici, en particulier des documents, beaucoup de documents. Le site étant vaste, nous n’avons pas le temps de nous attarder pour tout fouiller, mais après avoir consulté une dizaine de documents on a une meilleure idée de ce qui se passait ici. Une histoire que je ne peux malheureusement pas dévoiler ici dans le détail pour ne pas compromettre la (relative) confidentialité du site. Ci-dessous des photos de ce bâtiment :







Ci-dessous des photos d’un autre bâtiment, plus petit, contenant plusieurs salles : hangars, garage, magasins, entrepôt etc. Pas grand-chose à dire ici. En fait, la météo étant assez capricieuse, nous avons surtout exploré cette partie du site car au moins nous étions à l’abri de la pluie…







Nous nous dirigeons alors vers le dernier bâtiment de cette visite, impossible à rater en arrivant sur le site, et pour cause, c’est le plus grand ! Quatre ou cinq étages si je me souviens bien. Trouvant quelques documents au rez-de-chaussée, il semble que ce bâtiment avait une fonction administrative, mais aussi scolaire, puisque des cours y étaient donnés. Nous découvrons d’ailleurs de grandes salles de classe au plafond incliné.

Des escaliers situés de part et d’autre du bâtiment nous permettent d’explorer les étages, mais, déception, il ne reste plus grand-chose. En fait, avec ce site, c’est particulier : certains bâtiments sont entièrement vides, d’autres contiennent des piles de documents... Consolation : depuis les fenêtres de ce grand bâtiment on a une belle vue sur la base. Et là, je me rends compte que, tellement absorbé à contempler cette vue, j’en ai oublié de la photographier ! Ci-dessous, des photos de l’intérieur du bâtiment :











Redescendant les escaliers, nous nous demandons si cela vaut le coup d’explorer le sous-sol de ce dernier bâtiment. Nous nous posons cette question car pour tous les autres bâtiments du site que nous avons visité avant le sous-sol était inaccessible. Enfin, pas vraiment inaccessible, mais il y avait bien trente centimètres d’eau, du coup nous ne nous y sommes pas engagés... Descendant quelques marches, nous nous apercevons que le sous-sol de ce dernier bâtiment, lui, est sec, et nous découvrons une jolie salle d’archives, vide, mais contenant encore des racks sur rails plutôt jolis comme j’en avais vu dans les sous-sols de l’Hôpital Saint-Vincent de Paul en 2014. Yves et JC éclairant la pièce avec leurs lampes, je prends une photo qui sera la dernière de l’exploration de ce curieux site militaire.