Important : Pour des raisons de confidentialité, de conservation, de sécurité (etc) je ne donnerais pas la localisation de cet endroit. Merci de votre compréhension.

Après avoir visité la Briqueterie Perdue, nous nous sommes dirigés vers un nouveau lieu. Mais pas de chance, juste après être entrés nous sommes tombés sur une trentaine de joueurs d'Airsoft assez mécontents d'être dérangés pendant leur partie. Ne préférant pas faire de photos au milieu de gens occupés à se tirer dessus, nous sommes repartis. Ci-dessous, des photos du lieu que nous n'avons pas pu visiter en entier. Rien de bien extraordinaire à priori, pas de regrets...








Coup de chance, en repartant nous avons découvert par hasard un autre lieu situé juste à coté du premier ! Descendant le petit chemin de terre nous menant sur place, nous avons découvert un ancien château entouré de plusieurs petites maisons, d'un corps de ferme, et même d'un clocher consolidé plutôt photogénique. Chose étrange : le lieu paraissait à la fois abandonné (toitures effondrées par endroits) et entretenu (pelouse propre et tondue).Allait-il être possible d'entrer dans un ou plusieurs de ces bâtiments ? Concernant le château ainsi que les petites habitations ouvrières, c'était impossible, un grand soin ayant été pratiqué pour empêcher toute entrée.








Nous nous sommes alors dirigés vers le bâtiment qui à première vue avait du être une église dans une autre vie, une église à laquelle on aurait greffé des habitations. Pourquoi le bâtiment était-il dans cet état ? Une rapide recherche m'appris que les religieuses vivant sur place furent chassées à la Révolution, ce qui peut laisser imaginer une destruction (au moins partielle) de l'église et probablement un réaménagement des lieux, ce qui expliquerait la présence des maisons greffées à ce qui reste de l'église. Ci-dessous, le bâtiment en question.








Les bâtiments précédents étant murés, nous ne nous attendions pas à trouver un accès. Pourtant, à un endroit, coup de chance, une ouverture. Un accès, c'était cool, mais ce qui fut encore plus cool, ce fut de découvrir que toutes les pièces communiquaient entre elles, soit par des portes ouvertes/fracturées, soit via le (très dangereux) grenier, espace ne contenant presque pas de cloisons, et permettant de naviguer à loisir d'une habitation à une autre via un réseau de petits escaliers très raides et peu rassurants. C'est marrant de se dire que tout communique comme ça, aujourd'hui je ne sais pas si il serait possible d'imaginer un immense grenier partagé par une dizaine de familles, sans cloisons ni grillages pour empêcher le vol. Ci-dessous une des cheminées que l'on trouve dans le grenier.




Les pièces de cette grand espace d'habitation sont toutes plus vides les unes que les autres à l'exception de deux ou trois salles comportant encore des objets, comme par exemple une pièce remplie de vieux livres, une autre comprenant un tableau noir avec diverses inscriptions (archéologiques) dessus, ou une autre où nous avons aperçu un modèle réduit de chevalement de mine.














Après avoir examiné chaque salle nous avons pu constater qu'à part le clocher il ne reste plus rien de l'ancien édifice religieux qui existait ici avant la Révolution. Un clocher mal en point recouvert d'une sorte de sarcophage de planches assez dérisoire mais qui semble faire l'affaire (pour le moment). Directement derrière le clocher il y a une cour autour de laquelle s'agencent les différentes habitations que nous avons visitées. Une cour toute simple mais assez inattendue qui ajoute un petit plus architectural à cette (courte) visite.







Un peu d'histoire : comme je l'ai écrit plus haut, des religieuses vivaient sur place avant d'être chassées durant la Révolution. Le lieu devint par la suite une grande ferme, puis on y construisit des habitations ouvrières. Une compagnie minière acheta le site (à une date inconnue), ce qui explique le modèle réduit de chevalement de mine aperçu dans une des pièces. Lors du déclin de cette industrie (années 60), le site fut sauvé grâce aux habitants de la commune. Actuellement, des fouilles archéologiques ont lieu sur place, ce qui explique les nombreux trous pratiqués un peu partout sur le site et les inscriptions vues plus haut sur le tableau noir. Ci-dessous des vues allant de 1951 à 2016.

C'est difficile de se faire une idée du moment où le lieu a cessé d'être actif, mais la photo ci-dessous est la dernière à montrer le site lorsqu'il était encore utilisé. Des traces de chemin sont bien visibles, tout comme les jardins qui sont entretenus





Enfin, deux photos anciennes montrent le château, un peu des habitations ouvrières, mais surtout, le clocher à l'époque où il n'était pas recouvert de son sarcophage de bois !