Important
: Pour des raisons de confidentialité, de conservation, de sécurité
(etc) je ne donnerais pas la localisation de cet endroit. Merci de votre
compréhension. |
Un
bien étrange hôtel que cet Hôtel aux Jonquilles.
De prime abord, on le voit de loin et on se dit qu’à part
quelques carreaux cassés, le lieu est encore bien préservé.
Aucun tag sur la façade, aucune dégradation flagrante…
Puis, plus on s’approche, et plus on se rend compte que si l’extérieur
est encore en bon état, c’est l’inverse à
l’intérieur. |
Le
rez-de-chaussée annonce la couleur : tags, dégradations,
mais encore beaucoup de choses par terre alors que le lieu a été
abandonné au début des années deux mille. Presque
quinze années et on a sous nos yeux des meubles encore potables,
du papier peint non arraché, des boiseries encore présentes
(taguées, ok, mais présentes), du carrelage, de la mosaïque…
On marche sur des documents, on enjambe des meubles, on trouve au sol
plein d’accessoires. C’est comme si des gens étaient
venus mettre un bazar pas possible dans l’hôtel il y a plus
de dix ans, mais qu’entre temps personne ne s’était
soucié de vider le lieu, de le rendre un peu présentable
en vue d’une revente ou d’une réhabilitation. |
Au
détour d’un couloir, je tombe sur l’escalier de service,
et au pied de cet escalier, surprise, je tombe sur le plateau de jeu
de «L’Île Infernale», jeu de plateau MB de 1988,
et que j’ai eu étant enfant. N’ayant pas revu le
plateau depuis plus de vingt cinq ans, j’ai passé quelques
minutes à observer les détails du plateau, les recoins,
les petits chemins que les boules de feu (de simples billes rouges)
dévalaient, faisant valser les pions/personnages. Entre les jouets
Star Wars du Studio
Goldorak et le Château des Ombres au Sanatorium
de la Forêt Blanche, je me demande quel souvenir d’enfance
je vais croiser lors d’une prochaine exploration... |
Je
monte à l’étage pour poursuivre ma visite. Toujours
autant de trucs par terre, tellement qu’à un moment on
arrête de se pencher pour voir sur quoi on marche. Le regard est
envahi de paperasse, la curiosité n’arrive plus à
suivre. Si il était huit heures du matin et que j’avais
toute la journée, je ne dis pas, mais là, si il faut passer
une demi-heure dans chaque chambre, impossible, la visite prendrait
une journée entière. |
Le grenier est assez banal. On y trouve cependant une vieille machine à écrire plutôt sympathique ainsi que divers objets… Ci-dessous, un rayon de lumière immortalisé grâce à la poussière traînant un peu partout dans la pièce. |
Je
me dirige vers la cave, et là, bonne surprise, il n’y a
pas que des vieilles bouteilles dans cette cave : il y a une petite
piscine bien glauque, trois saunas, et pas mal de bazar un peu partout,
idéal quand on aime fouiner dans les vieilles caves. |
Sortant
de l’hôtel, je me dirige vers la suite de ma visite, qui
est en principe moins intéressante, puisqu’il ne reste
qu’à explorer la vieille ferme derrière l’hôtel.
C’est effectivement le cas. Il ne reste pas grand-chose, l’endroit
est dégradé au possible : végétation envahissant
tout, toitures défoncées, planchers écroulés…
Ceci dit, le lieu possède un certain charme, une ambiance étrange
du fait que nous sommes entourés de quatre bâtiments en
très mauvais état, et que chaque bâtiment possède
un graf représentant un singe. Pourquoi cela ? Aucune idée,
mais ça a un aspect mystérieux pas mal du tout. Ci-dessous,
les quatre singes, et juste après, des carreaux colorés
plutôt jolis avec le lierre qui pousse dedans. |
Joli coup de chances que d'avoir croisé toutes ces jonquilles
lors de cette visite. |
Ci-dessous, le lieu en 2006 (Google Earth) puis en 2011 (Géoportail). |
Le
site fut malheureusement victime d'un incendie dans la nuit du 5 au
6 Septembre 2019. Ce lieu fut un centre d'apprentissage avec internat
de 1949 à 1963 avant de devenir un hôtel restaurant. Abandonné à la
suite d'un premier sinistre au début des années 80, le deuxième lui
fut fatal. Ci-dessous des photos faites au drone en 2022 : |