Important : Pour des raisons de confidentialité, de conservation, de sécurité (etc) je ne donnerais pas la localisation de cet endroit. Merci de votre compréhension.


Voici un lieu que je ne connaissais pas du tout, et qui m’a été présenté par des amis explorateurs. On m’avait prévenu : «Tu verras, le lieu n’est pas exceptionnel de par sa fonction, et il est pas mal dégradé sur la vidéo que j’ai vu, mais il y a un élément architectural qui le rends unique.» Intrigué par tout ça, nous nous mimes en route. Après un petit trajet, le lieu était enfin là, sous nos yeux. L’accès semblait évident mais nous tenions à faire le tour du site pour mieux appréhender ce que nous allons explorer. C’est ainsi que nous avons commencé par nous promener paisiblement autour du grand bâtiment.





Au bout d’un moment, nous ne tenons plus, il serait peut-être temps d’explorer ce lieu, surtout que, ne connaissant pas cet «élément architectural rendant le lieu unique», je me demandais de quoi il pouvait bien s’agir. J’avais remarqué une chapelle en faisant le tour du site, et je savais que nous allions visiter un ancien hôpital. Était-ce la chapelle ? Un de mes amis explorateurs me fit un signe de la tête : «Non, c’est autre chose, tu verras.» Intriguant ! Après avoir attendu le bon moment pour entrer, nous nous sommes faufilés à l’intérieur de l’édifice. L’exploration commença par la découverte d’un grand couloir où de petites choses trainaient par terre : papier peint déchiré, verre brisé, et ici et là, des photos ayant appartenu aux anciens patients.







Au fil de notre progression, nous découvrons les chambres. Les volets fermés donnent un côté un peu oppressant, heureusement contrebalancé par la lumière arrivant à s’immiscer par différents endroits non obturés. Du cyan, du jaune, du rose, ces couleurs me rappellent l’Hôpital St Vincent de Paul et ses mêmes chambres colorées. Niveau mobilier, le lieu a été entièrement vidé, et il ne reste vraiment plus grand-chose qui témoigne de l’activité précédente du lieu. Quelques dégradations et tags par endroits annoncent la couleur : le site est visité, et pas que par des gens qui viennent y faire simplement de photos…





Une fois le grand couloir passé, une grande lumière se fait sentir sur la gauche. Je découvre alors ce dont mon ami m’avait parlé en venant. Et je dois dire que ça valait le coup de venir.

Une cour qui une époque indéterminée (probablement les années 90) fut couverte d’une verrière assez moderne. Voilà ce qui rends le lieu unique. Est-ce beau ? C’est subjectif… Les couleurs sont criardes et les vandales s’en sont donnés à cœur joie. Est-ce intéressant ? Oui. Il y a quelque chose d’unique à cet endroit de l’hôpital. Je ne suis jamais tombé sur une «pièce» de ce genre, et ne serait-ce que par sa taille, elle vaut le coup d’œil. Le fait que l’on puisse déambuler à sa guise le long des coursives rends cette partie du lieu agréable. Les multiples dégradations donnent un côté «fin du monde» assez triste, mais qui donne une certaine ambiance, et je ne serais pas surpris que des clips y aient été tournés. Lorsque le lieu était actif ce devait être plutôt serein de se promener ici, de profiter de la belle lumière (à défaut de pouvoir se promener dehors, évidemment). Ci-dessous, voici des photos de cette insolite cour couverte.















On trouve une petite curiosité dans cette grande cour : une volière ! Pas aussi grande que celles que l’on trouve dans les zoos évidemment, mais c’est original à tomber là-dessus alors qu’on est venu visiter un ancien hôpital. Que reste-t-il dans cette volière ? De petites cabanes, des perchoirs, quelques graines au sol… De quoi s’imaginer que cette cour possédait une qualité sonore : on y entendait des chants d’oiseaux. Idéal pour donner un peu de vie, comme avec ces arbres non loin de là, laissés à eux-mêmes.











Me promenant encore un peu dans cette grande cour couverte, je vois une porte ouverte au rez-de-chaussée. Elle semble ancienne. Une fois devant, j’ai un flash : quand nous faisons le tour du bâtiment, dehors, nous avons vu la chapelle. Occupé que j’étais à prendre en photo la cour couverte, je l’avais oublié. Sur la porte, un papier indique que la chapelle n’est plus utilisée depuis quelques années pour cause de vétusté. Entrant à l’intérieur, je découvre un spectacle à des années-lumière de l’ambiance de la cour couverte.

De la poussière, des crottes de pigeons, des squelettes de pigeons, des toiles d’araignées : rien ne manque pour se sentir mal dans cette partie de l’hôpital… Ce qui est curieux, c’est que contrairement à la cour couverte qui a été bien vandalisée, ici, tout est «en ordre» (tout est relatif) comparé au reste. On pourrait presque croire que personne n’est venu ici depuis la fermeture de l’hôpital. Les vitraux sont encore beaux, les sièges ne sont pas renversés, un seul tag dans un coin… Niveau sonore, autant la volière était bien silencieuse, autant cette chapelle est envahie de roucoulements de pigeons, ainsi que du bruit qu’ils font quand ils volent. A chaque pas, la peur les prend et ils changent d’endroit. Parfois, c’est un véritable ballet aérien qui se déroule au-dessus de nos têtes. Un peu stressant, je dois dire.







Ci-dessous, d’autres photos faites dans la chapelle.















Il est alors temps de sortir, la visite de la chapelle mais aussi de l’hôpital est terminée, les pièces restantes n’étant pas des plus intéressantes (beaucoup de répétition).

C’est avec la photo de reflet ci-dessous que cette exploration se termine. Impossible de ne pas remercier mon camarade d’exploration du jour de m’avoir suggéré de venir dans ce lieu insolite, la cour couverte valait le coup.