Important : Pour des raisons de confidentialité, de conservation, de sécurité (etc) je ne donnerais pas la localisation de cet endroit. Merci de votre compréhension.


J’avais ce lieu sur ma carte depuis un petit moment et avais tenté de l’explorer il y a quelques années de cela, en 2019 je crois. Mais une fois sur place, mauvaise surprise : une voiture y était garée et depuis la grille je voyais un lieu qui n’avait pas trop l’air abandonné... Fin 2021 je reçus une vidéo envoyée par une personne se promenant sur place, dans le même lieu, qui avait l’air à l’abandon. On y voyait une pelouse non tondue depuis un moment, des pièces avec du bazar, tout en vrac etc. J’imagine qu’en 2019 le lieu était déjà abandonné mais la voiture que j’ai vue était peut-être celle de potentiels acheteurs ? Les choses étant ce qu’elles sont, ce n’est que longtemps plus tard, à l’été 2023, que je revins faire un tour sur place avec des camarades explorateurs. Voici le récit de cette visite.

L’accès fut très simple : la grille était ouverte. Pas de voiture, aucune trace de présence récente, aucun bruit, et en un coup d’œil, impossible de ne pas voir toutes ces portes et fenêtres ouvertes. Le corps de ferme (comme beaucoup de corps de ferme) a la forme d’un carré, avec une belle cour à l’intérieur. Nous y entrons, nous dirigeons vers le plus proche bâtiment, et découvrons quelque chose d’assez insolite : une grange qui aurait été transformée en hall, mais qui a un moment donné devait posséder un étage, puisqu’il reste encore les radiateurs au mur. Vraiment curieux de les avoir laissé ! Trop coûteux et inutile à enlever, peut-être ?

En tout cas, il semble que le lieu ait servi d’entrepôt, et que des gens soient passés pour tout fouiller, car tout est en vrac. On trouve pêle-mêle des documents, des jouets, des cassettes vidéo, des cds, des magazines, un frigo, des meubles, des vêtements… Comme si on avait vidé une maison ou un appartement, et que tout avait été entreposé ici. Un spectacle étrange que je ne pensais pas voir en venant visiter cette ferme. Ci-dessous, des photos :



























Un peu plus loin dans la grange, une porte permet d’accéder à une petite pièce assez sombre où là aussi on trouve de nombreux objets. Des objets un peu mieux rangés d’ailleurs : plots, caddies, télés, et des piles de documents que nous n’avons pas le temps de consulter sinon nous en aurions pour des heures :





Ressortant de la grange, une porte située à quelques pas permet d’accéder à la suite : une petite pièce sans grand intérêt, mais comportant un escalier permettant de découvrir de petites chambres, toutes vides. Ici, la sensation d’abandon est vraiment forte, et je dois dire, un peu oppressante avec cette obscurité, alors que dehors il fait un temps magnifique :



Sortant de cette partie du corps de ferme, nous pénétrons alors dans un bâtiment mitoyen et tombons face à quelque chose que nous ne pensions pas voir ici : nous sommes dans la partie «hôtel» de la ferme ! Accueil, crochets pour y suspendre des clés, chambres, décidemment ce lieu nous réserve des surprises. Au sol, quelques documents trainent. Dans certaines chambres il reste parfois un lit, un placard… Jolie surprise en haut d’un escalier : un espace téléphone bien vintage qui n’a pas dû servir depuis des lustres. Je suppose qu’il fut gardé pour son look retro ? Ci-dessous des photos de cette partie «hôtel» plutôt agréable à visiter, avec ces couleurs différentes selon les étages :





















Après avoir pris en photo les différentes pièces de cette partie de la ferme, je pousse une petite porte en m’attendant à trouver une dernière chambre, un local technique ou autre. Surprise ! Me voici tout en haut d’une grande pièce au volume impressionnant, et plutôt joliment agencée. Un petit escalier me permet de descendre au premier étage, depuis celui-ci un autre descend au rez-de-chaussée, et un peu plus loin un autre permet de remonter au deuxième étage, vers une petite pièce. Cette partie devait très probablement être une ancienne grange qui a été aménagée de cette façon, ou alors on a retiré des planchers, comme pour la grange du début. Difficile à dire, en tout cas je n’ai jamais vu de salle comme ça en explorant d’autres fermes. C’est beau !











Le rez-de-chaussée de cette partie qui était l’ancienne salle à manger de la partie «hôtel» est intéressant : contournant ce qui reste de mobilier, je découvre une cheminée, les cuisines, et à l’arrière, une véranda qui ne devait pas être désagréable pour prendre son petit déjeuner lorsque ce lieu était en activité. Vraiment, d’un point de vue architectural comme visuel, cette partie de la ferme est sympa. Une belle surprise que je ne pensais pas du tout voir en venant ici.

















Sortant du bâtiment que nous venons de visiter, nous réalisons qu’il nous reste encore d’autres endroits à visiter sur place : une partie «habitation» faisant partie du corps de ferme, et une autre partie «habitation» située juste à côté du corps de ferme, et à priori abandonnée elle aussi. La première partie «habitation» ne semble pas avoir été habitée depuis bien longtemps. Tout est assez kitch, à commencer par les papiers peints de certaines pièces.

Surprise pourtant dans la dernière chambre à l’étage : un reste de squat. Abandonné depuis quand ? Aucune idée. Il règne ici la même impression malsaine que j’ai ressenti dans les chambres situées à côté de la «grange aux radiateurs» vue au début de la visite. Nous ne nous attardons pas trop ici et nous dirigeons vers l’autre partie «habitation» : une grande maison située juste à côté de la ferme.







Ci-dessous, la grande maison qui constitue la fin de cette visite. Située juste en face de la ferme, symétriquement à la grille d’entrée, il semble que personne n’habite plus ici depuis bien longtemps. Partout de la poussière, des infiltrations, un peu de vandalisme… Qui vivait ici ? Probablement les propriétaires qui géraient la ferme ? Du moins c’est ce que j’imagine. De tout ça il ne reste que papiers peints déchirés, un matelas au sol (squat ?) un peu de mobilier, et surtout une grande impression de tristesse.







Regardant les photos prises dans mon appareil, je réalise que nous sommes ici depuis une heure et vingt minutes alors que j’ai l’impression que ça fait beaucoup plus longtemps vu tout ce que nous avons visité : la grange aux radiateurs, les chambres à l’atmosphère oppressante, la partie hôtel, la grande salle à manger et ses escaliers, la maison dont une des chambres est squattée…

Ça fait beaucoup en une seule visite, et un mot résume bien ça : fatigue. Il fait chaud le jour de cette visite, et nous réalisons qu’il reste encore un tout dernier bâtiment à explorer : d’anciennes écuries à priori transformées en petits studios. Inspectant cette partie du site, nous réalisons qu’il n’y a pas vraiment d’intérêt à pousser plus loin l’exploration de cette partie de la ferme. A peine entrons-nous dans un de ces studios que nous nous disons que ça ne vaut pas le coup de tous les visiter : pièces vides, dégradations, papier peint déchiré… Pourquoi pas explorer ça en détails un autre jour ? Oui, nous reviendrons une autre fois pour mieux documenter tout ça.