Important : Pour des raisons de confidentialité, de conservation, de sécurité (etc) je ne donnerais pas la localisation de cet endroit. Merci de votre compréhension.


Après la visite du Château Saint-Jacques (premier lieu visité lors d’un road trip en France) je me suis dirigé avec Cafarnaom vers une nouvelle destination. Je savais tout juste qu’il s’agissait d’un hôtel abandonné à l’architecture à priori récente. Après s’être garé loin (et un peu trop loin, même) nous avons marché une bonne vingtaine de minutes le long d’une route, puis d’un sentier plus emprunté depuis un bout de temps avant d’apercevoir la silhouette particulière de l’hôtel. Ci-dessous, en voici un petit aperçu avec un cliché pris depuis la piscine de l’hôtel. Plus tard nous verrons un peu mieux à quoi ressemble le lieu avec des photos faites au drone.

Ci-dessous des photos de la piscine et de la petite paillotte située juste à proximité. Pas mal de dégradations (vu la situation de l’hôtel c’était prévisible) mais l’excellente météo du jour fait que je suis tout de même heureux de documenter ce qui reste. Il y a encore sur place de nombreuses choses témoignant du passé de l’hôtel. Mention spéciale pour le gobelet en plastique «C’est l’été» empreint de nostalgie, et au fauteuil trônant dans l’eau croupie de la piscine.












A un moment, il faut bien se décider à entrer dans le bâtiment. Voici une photo de la façade arrière de l’hôtel. Ce n’est pas par ici que Cafarnoam et moi sommes entrés, mais j’aime bien la végétation qui envahit le lieu, et ce graf «Gang of Four» illustré par un four du plus bel effet. Belle idée !




La visite de l’intérieur débute par un vaste hall très dégradé, mais dont le look dégage une ambiance désuète pleine de charme avec ses courbes très seventies et l’alliance orange/marron atrocement typique de cette époque. Est-ce à croire que le lieu a fermé dans les années soixante-dix ? Et bien, après recherche, pas du tout ! A priori l’activité cessa en 2016. Il faut donc croire que le lieu conserva ce look particulier un bon bout de temps.











Sur le comptoir, de nombreux documents sont toujours là, témoignant du passé administratif du lieu. Mais on trouve aussi d’anciens menus, dont un déchiré avec une police de caractère du plus bel effet.



Un peu plus loin nous découvrons l’ancienne salle à manger. Plutôt cosy avec ces grandes fenêtres et ce puits de lumière où trônent des palmiers desséchés, ça ne devait pas être déplaisant de prendre son petit déjeuner ici. Aujourd’hui évidemment, l’ambiance est toute autre… Comme pour le hall où restent encore pas mal de documents, je suis étonné qu’ici il reste encore des chaises, des objets etc.











Ci-dessous un rack à couverts, vide. Je suis vraiment étonné qu’il ne soit pas renversé, vandalisé ou mis en pièces quand on voit l’état général du lieu.





Poursuivant mon exploration je visite des pièces presque jamais vides : il y a toujours un meuble, une chaise ou des documents au sol. De nombreux placards, aussi. Puis mes pas me mènent à la cuisine, bien taguée comme il faut, mais bien éclairée aussi, créant une ambiance de fin du monde parfaite.







Gravissant alors les marches d’un escalier nous arrivons à la partie «chambres» de l’hôtel. Les trois étages composant cette partie du lieu ne sont pas bien extraordinaires. Une fois qu’on a vu une chambre, on les a toutes vues. Pourtant, certaines contiennent encore des choses intéressantes. Je suis particulièrement surpris de trouver encore du mobilier (placard, tables de chevet, sommier etc) dans un lieu qui a pourtant été bien retourné. De nombreux tags sont évidemment présents, mais c’est fou que tout ne soit pas complètement vide. Depuis les fenêtres on a une jolie vue sur ce qui reste de la piscine, et le toit du hall et de la partie restaurant.















Au fond du couloir du troisième et dernier étage je vois qu’un escalier permet de rejoindre le toit. Me souvenant du panneau «HOTEL» posté sur le toit du bâtiment je suis heureux de le voir d’un peu plus près une fois sur le toit terrasse. L’ambiance ici me rappelle un peu (vraiment un tout petit peu) le film «The Million Dollar Hotel», bien que la vue soit très différente. Ici nous ne sommes pas en ville, et la forêt derrière est vraiment belle.

La visite étant terminée, Cafarnaom et moi redescendons et nous posons au bord de la piscine. Faisant décoller mon drone, je prends quelques photos du lieu :



















Un peu d’histoire : comme le laissait supposer la déco du hall, l’hôtel date des années 70, plus précisément de 1979. L’affaire (qui est familiale) passe du grand-père au fils. L’établissement fermera ses portes en 2016, du moins, c’est l’année de la liquidation judiciaire. Ci-dessous, quelques vues aériennes allant de 1981 à 2022 :

















Rendez-vous ici pour le compte-rendu de Cafarnaom !