Important : Pour des raisons de confidentialité, de conservation, de sécurité (etc) je ne donnerais pas la localisation de cet endroit. Merci de votre compréhension.


Cette visite se déroule par un beau matin calme. Aucun bruit dans le village où est situé le sanatorium. Il serait très facile pour moi d'escalader en cinq secondes la grille, mais les maisons jouxtant le domaine que je compte explorer comportent presque toutes des pancartes indiquant qu'elles sont sous alarme. Cette petite atmosphère de méfiance me convainc de faire un tour de quelques minutes et tenter une entrée par derrière. Un grillage ceinture tout le complexe, mais vu qu'il est abandonné depuis longtemps, et à priori pas mal visité, il y aura forcément un trou à un endroit.

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Quelques instants plus tard, après avoir longé la clôture, bingo, un trou ! Aucun vis-à-vis, tout est parfait, j'entre sans aucun problème dans l'enceinte. Au loin, derrière les sapins, la silhouette du sanatorium se dessine peu à peu.



L'herbe sur laquelle je marche semble entretenue. Les branches sont par endroits rassemblées en petits tas. J'arrive en vue du vieux bâtiment et constate que l'accès ne sera pas bien difficile : des parpaings bloquent certaines entrées, mais pas d'autres et les fenêtres ont presque toutes été dégradées, ne me laissant que l'embarras du choix pour décider par où débuter mon exploration.







Le sanatorium comportant une infinité de chambres, certaines pièces ont été épargnées et permettent (presque) de se dire qu'on est le premier à visiter le lieu depuis son abandon. Le long (et étroit) couloir principal est intéressant et assez fascinant malgré les détritus jonchant le sol. Il me rappelle les couloirs du Croiseur sur la Colline, autre sanatorium très connu.













Tout comme le Croiseur sur la Colline, le truc bien avec ce genre de lieu, c'est que même si c'est tout cassé, l'architecture du lieu reste intéressante. Les fenêtres et les portes étant toutes ouvertes ou cassées, le vent se faufile un peu partout ici, et la visite est ponctuée de très nombreux sons de portes qui grincent ou qui claquent, de rideaux qui sifflent avec le vent, de placards nous faisant sursauter, quand ce ne sont pas des pigeons qui s'envolent brusquement devant nous.











Au rez-de-chaussée se trouve une grande salle. Complètement ravagée, elle n'en demeure pas moins très belle avec ce jeu de lumière créé par les parpaings.



Comme dans tout sanatorium, les chambres sont toutes équipées de balcons. Ici, ils sont vraiment mieux conservés que ceux du Croiseur sur la Colline, et ont même un petit coté vacancier (voir pavillonnaire) qui leur donne un charme fou. Au loin, j'aperçois un escalier métallique (de secours, certainement) me rappelant ceux du Lycée Cherioux (Vitry-sur-Seine) où j'ai passé mes plus belles années scolaires.











Cette visite se déroulant le matin et par un temps magnifique, la lumière est particulièrement belle et je ne ressens absolument aucune peur dans l'édifice.











A un endroit du sanatorium je tombe sur un graf plutôt réussi de Vince de «La Haine».



Juste à coté de Vince je découvre ce qui reste de la chapelle, très taguée. Plus aucun mobilier, rien, il ne reste que l'architecture à apprécier, et de ce coté-là c'est pas mal.





Continuant ma montée, je visite les derniers étages du sanatorium, assez ruinés, et dont le seul interêt est d'avoir une vue très sympa sur la vallée environnante.



Ma visite touchant à sa fin, je visite un petit bâtiment situé à coté du bâtiment principal, et qui semblait héberger le personnel. A voir sur place : un ascenseur en bois, bien rouillé par endroits et complètement hors d'usage, des chambres vides à la peinture écaillée, une ambiance un peu mélancolique en pensant aux gens qui bossaient ici.









Ma visite touche à sa fin. La dernière photo que je fais du sanatorium le montre caché derrière les sapins. Au premier plan, un très beau cerisier en fleurs me rappelle que si le temps s'est ici arrêté pour les humains, le cycle de la nature, lui, continue.