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Je suis allé
en Turquie (Istanbul) en Aout 2013. A l’occasion de la visite
de l’île de Büyük Ada, une sympathique surprise
apparut en feuilletant le Guide du Routard : sur place il y avait un
grand endroit abandonné, apparemment «fermé».
Je l’aperçut la première fois de très loin,
en grimpant la fatigante côte menant au Monastère Aya Yorgi.
Ci-dessous, l'article du guide, et deux photos. |
Pour
accéder à cet endroit, facile : une fois arrivé au port
de port de Büyük Ada, faites comme tous les touristes et prenez
une calèche qui vous amènera (en un quart d'heure, et
pour la somme de 30 Livres Turques : environ 14€ en 2013) au «Lunapark»,
la place située entre les deux collines de l’île.
La calèche est vraiment un bon moyen pour y aller : il n'y a
pas de voitures sur l'île, et à pied ou à vélo
le chemin vers le Lunapark est bien crevant. Conseil : ne pas hésiter
à acheter de petites bouteilles d'eau, elles ne coutent qu'une
Livre Turque (0.40€ en 2013). Depuis le Lunapark (qui n'est pas
du tout un parc d'attraction, juste une grande place) on peut soit grimper
en haut de la première colline (et arriver au Monastère
Aya Yorgi) soit se diriger vers l’autre colline, en haut de laquelle
est situé le lieu abandonné. Après avoir visité le Monastère, nous sommes redescendus vers le Lunapark avec une certaine appréhension quant au lieu vers lequel nous nous dirigions : chaleur le long du trajet, fatigue, pas sûr de pouvoir y entrer... Après à peine dix minutes sur un chemin rocailleux, il suffisait de regarder un peu sur la gauche, et l’endroit était visible. Après coup, je me suis rendu compte qu’il y avait une route goudronnée partant du Lunapark et menant directement à l’entrée de l’endroit mais elle est un tout petit peu plus longue. Quelques instants plus tard, nous étions sur place. Faisant un petit repérage, je longe le vieux mûr, qui, même si il est vieux et en mauvais état, est truffé de barres métalliques rouillées, de barbelés, de grilles un peu partout, bref, impossible d'entrer à moins d'être un chat. Quelques instants plus loin, j'arrive à l'entrée principale histoire de voir si le lieu est vraiment abandonné, et là je me rends compte que j'ai bien fait de ne pas insister : des gens vivent sur place dans une petite cabane construite sur le même terrain. Et il y a quatre chiens ainsi que des panneaux pas très engageants. Ne parlant pas Turc au-delà de "Bonjour / Oui / Non / Merci" et ne pensant pas que les gens sur place laisseraient un touriste lambda se promener dans un endroit aussi dangereux (le bois craque de partout) je n’ai pas cherché plus loin, et j'ai fait ce que je pouvais, c'est à dire faire des photos à travers la grille ceinturant le lieu. Les photos ci-dessous sont tout ce que j'ai pu rapporter de ce lieu. Après les photos, un peu d'histoire... |
Ci-dessous
le lieu en vue aérienne. |
Maintenant,
des infos sur l’endroit, d’après la page Wikipedia
(en anglais) : son nom officiel est l’Orphelinat Orthodoxe Grec
de Prinkipo. C’est le plus grand édifice en bois d’Europe,
et le deuxième plus grand au monde de ce genre. Construit en
1898 par Alexandre Vallaury, l’édifice devait être
à l’origine un casino et un hôtel pour la Compagnie
Internationale des Wagons-Lits. Le lieu fut vendu en 1903, puis racheté
et donné au Patriarcat Eucuménique de Constantinople qui
le transforma en Orphelinat. Le 21 avril 1964, à cause des tensions
liées au conflit Chypriote, le lieu fut fermé. Au cours
de son histoire, l’Orphelinat accueilli 5744 orphelins. Plein
d'autres photos dans Google,
en cliquant sur l'image ci-dessous. |
Pour
voir de très
belles photos de l'interieur prises en 2012 par Ziya
Tacir, cliquez ci-dessous ! |
Enfin,
ci-dessous, une vidéo
de l'AFP (cliquez sur l'image) datant de 2018 dans laquelle on apprends
que le l'orphelinat pourrait avoir une deuxième chance et renaitre après
avoir été nommé "un des sept édifices les plus en danger d'Europe"
par l'organisation Europa Nostra. Cliquez ici
au cas où la vidéo ne serait plus en ligne. |