Important : Pour des raisons de confidentialité, de conservation, de sécurité (etc) je ne donnerais pas la localisation de cet endroit. Merci de votre compréhension.


Voici un lieu que dont on m’a indiqué la localisation, et je dois dire qu’en voyant où il se situait j’ai eu un peu de honte de ne pas le connaître tant il était proche de deux autres lieux que j’avais visité. Comme quoi on en apprend tous les jours ! Si au départ je savais vaguement que c’était un atelier lié à l’aviation, j’en sus un peu plus par la suite : il s’agit des anciens locaux d’une célèbre entreprise américaine réputée pour l’assemblage (et ici les tests) d’une marque de moteurs d’avions. Merci à Manu (via Yxelle) pour cette information.

La visite se déroula avec Yxelle et Christian part un froid matin de février, à une heure où j’aurais largement préféré rester au chaud au lit… Mais impossible de résister à l’appel de l’aventure, et surtout ce jour-là, de la brume, qui nous gratifia d’une très chouette ambiance. C’est bien simple, on se serait cru au milieu de nulle part. Et au milieu de ce nulle part, une grande structure en béton armé apparait… J’ai beau avoir un peu froid dans mes bottes malgré mes trois paires de chaussettes, je dois avouer que j’adore cette atmosphère...











Nous pourrions entrer directement par une grande porte qui nous tend les bras, mais je propose de d’abord faire le tour du bâtiment afin de mieux saisir sa forme. C’est après l’avoir contourné que nous y entrons (par l’arrière, donc). Une fois à l’abri, je commence à documenter le lieu, et si la première pièce (photo ci-dessous) n’est pas si intéressante que ça, la suite l’est, puisque l’intérieur est encore rempli (et même bien rempli) de matériel laissé là par les gens qui travaillaient ici.

La personne qui m’avait indiqué l’emplacement de ce lieu (merci SomeHeavyOcean) m’avait dit qu’il restait encore pas mal de choses sur place, mais je ne pensais pas que c’était à ce point ! Pourtant le lieu est assez tagué, donc il est à priori souvent visité, alors pourquoi n’a-t-il pas été complètement saccagé ? Mystère. Mais tant mieux pour les photos, car je peux immortaliser les restes de l’atelier : machines, pièces, documents… Un régal quand on aime faire des plans rapprochés de rouille, de terre, de feuilles mortes et de champignons.


































Passant une porte, je découvre une nouvelle pièce. Celle-ci contient un peu de mobilier, mais on dirait que tout a été arrangé pour en faire un petit squat. C’est tout juste si un coup de balais a été passé. Aux mur, jolie surprise : deux chouettes fresques donnent un peu de vie. La première représente la création du monde de Michel-Ange, tandis que la deuxième représente la Cène. Le style est particulier, mais pas déplaisant du tout, ça fait plaisir de voir ça. A côté de ces deux fresques, un grand «OMERTA» bien flashy attire le regard. Au milieu, deux champignons m’interpellent : «Wazzza ?» et «Tu connais Omerta ?» Curieux de tomber sur ça ici. En tout cas bravo aux artistes. Fouinant à proximité de ces œuvres, je documente quelques détails visibles dans la pièce…













Une nouvelle porte me permet d’accéder à la partie du site que nous aurions du (en toute logique) visiter en premier. Il s’agit d’un petit hangar où un autre squat a été installé. Un peu plus confortable, il y a une table, des chaises, et surtout le lieu est ouvert des deux côtés de la pièce, ce qui doit constituer un petit abri tranquille en été. Si cet endroit de l’atelier n’est pas extraordinaire, c’est ce qu’on y trouve qui l’est : bien installé là depuis je ne sais quand, un moteur (du moins je suppose que c’est ça) est toujours là, bien fixé. C’est visiblement ici qu’on les testait, et il faut croire que lorsque l’atelier a fermé on a laissé le moteur en plan, comme ça, sans plus d’attention. Sur un mur, un immense «OMERTA» est bien visible. Est-ce le petit squat d’Omerta ? Aucune idée.









M’attardant dans le petit squat, quelle curieuse surprise de tomber sur un livre illustré de «La Belle au Bois Dormant» de Disney ! Qu’est-ce qu’il fait ici ? Alors là c’est le brouillard complet, mais on pourrait penser que, telle Aurore à un moment du conte, l’atelier est lui aussi endormi. Sauf que là, pas de prince charmant pour le réveiller…















Un peu plus loin, à l’opposé de la salle contenant le moteur, surprise : un autre moteur ! Cette fois-ci le hangar est bien fermé, et c’est dans une certain obscurité que je le documente. Visiblement bien fixé, ce moteur-là n’a pas non plus été vandalisé. Et, chose intéressante, il y a à proximité de celui-ci une pièce contenant encore tout plein d’équipements qui datent de la période où l’on testait les moteurs. Des leviers, de la documentation… J’imagine que ça devait faire un peu de bruit quand on lançait le moteur à pleine puissance. Derrière cette salle de test, les sanitaires sont encore là, pas très intéressants, à part une paire de chaussures toujours là. C’est assez fou qu’il reste autant de choses dans ce lieu qui a l’air d’avoir été beaucoup visité vu les tags un peu partout.









Alors que je m‘apprête à ranger mes affaires je me souviens d’avoir croisé un petit cabanon derrière le bâtiment. Histoire d’être un peu complet je me dirige vers lui pour voir ce qu’il abrite... Je m’attends à ne rien y trouver d’intéressant quand, surprise, je tombe sur une très belle (et très ancienne) machine à coudre de la marque Maquaire. Que fait-elle ici ? Aucune idée. Juste à côté, autre surprise, je tombe sur un vieux flipper pour enfants, ainsi qu’un jeu «Super Simon» datant de 1979. Incroyable de tomber là-dessus dans cet endroit. Tout autour, diverses photos d’enfants indiquent que tout cela provient d’un meuble arrivé ici par je ne sais quelle opération…















La visite touche alors à sa fin. Par rapport à ce que l’on m’avait indiqué avant de venir, je suis très heureux d’être venu documenter cet endroit particulier, tout petit comparé à d’autres lieux, mais comportant encore de très belles choses à voir : objets, fresques, moteurs… Une visite qui méritait le détour. Sortant du bâtiment, je constate que le soleil a fait disparaitre la brume. Même si il fait encore diablement froid nous avons gagné quelques degrés, et surtout un peu de luminosité. Ca ne fait pas de mal quand on explorer en février !