J'ai visité ce lieu le 17 janvier 2015 lors d'un road trip dans l'est
de la France. A l'époque, ce château était un lieu bien connu de l'exploration
urbaine. Je décidai de lui donner le nom fictif de "Château de
Lumière" et les photos de ma visite du furent publiées début
2016 dans mon livre "URBEX"
accompagnées d'un texte et d'une illustration. Mais les photos ne
furent pas mises sur mon site Internet, le lieu étant une "exclusivité"
à découvrir dans le livre (comme neuf autres lieux). |
Voici un texte largement inspiré de la page Wikipédia : construit en 1900, de style néobaroque, et situé au 74, rue Maurice-Burrus à Sainte-Croix-aux-Mines, le «Château Burrus» (ou «Villa Burrus») est la maison familiale de Maurice Burrus (1882-1959), industriel du tabac et grand mécène. Les architectes sont deux Alsaciens ayant fait leurs études à Stuttgart et à l'École des Beaux-Arts de Paris, Jules Berninger et son beau-frère Gustave Krafft. Ci-dessous, après le portrait de Maurice Burrus, des photos probablement prises au début du siècle : |
Ci-dessous une publicité pour le Tabac Burrus, et plus bas des employés de l'usine : |
Lors de la Seconde Guerre Mondiale, la villa de Sainte Croix-aux-Mines où Maurice Burrus résidait avec ses parents est réquisitionnée par l'État-Major Allemand. Les Burrus étaient tenus de fournir du tabac et le couvert aux troupes Allemandes, ce que Maurice Burrus refusa. Il est condamné dans un premier temps à un jour de prison. Finalement, lieu est réquisitionné et transformé en école d’administration pour Officiers SS invalides de guerre. Au sortir de cette école, les Officiers reconvertis peuvent devenir de hauts fonctionnaires du Reich. L'usine fut fermée en 1947 et, après la mort de Maurice Burrus en 1959, l'édifice fut vendu a une congrégation religieuse, puis revendue à des personnes privées. Il fut classé monument historique en 1993. Ci-dessous, le Château Burrus apparait en bas à droite de cette carte postale en couleur non datée. |
Ci-dessous, des vues aériennes montrant le lieu en 1961, 1978, 1986 et 2007 : |
Nous arrivons alors à 2015, année où je visite ce lieu. Les deux photos (voir plus bas) illustrant cette visite sont malheureusement de mauvaise qualité, mais je les mets tout de même à titre de documents. Pourquoi seulement deux ? Parce que c'est une demande des nouveaux propriétaires. Pour voir mes autres photos de ce lieu, il faudra commander mon livre "URBEX" en cliquant ici ou sur les images suivantes. Merci de votre compréhension. |
Voici le récit de mon exploration de 2015 : "Je ne remercierai jamais assez les amis qui m’ont invité à les suivre dans les Vosges tout un week-end. La demeure est située en pleine ville. A l’arrière, un sous-bois marque une des limites. C’est par là que nous tenterons notre incursion, car côté rue, c'est bien trop visible. Il faut marcher un certain temps pour contourner le hameau et rejoindre la forêt. Un long chemin pentu planté d’arbres donne sur la maison en contrebas. Nous le dévalons la côte en partie sur les fesses." Ci-dessous, l'illustration de ce moment : |
"Au pied du château, une épave pourrit ici depuis je ne sais combien d'années. Une fois au pied du talus, quelques marches et une porte qu’il suffit de pousser nous conduit dans l’antre d’un vaste hall. Nous sommes frappés par les lignes courbes dominantes dans l’architecture. C’est comme si nous regardions cette pièce au travers d’un verre déformant. Au centre du vestibule, un puits de lumière transperce tous les étages. Au premier et au deuxième niveau, une rambarde en fer forgé entoure les ouvertures de forme oblongue. Au-dessus, une verrière de style plus contemporain filtre les rayons du soleil. Ainsi la lumière se diffuse du toit jusqu’au rez-de-chaussée. L’impression est vertigineuse. Les autres pièces de la maison s’articulent autour de cet artifice central. Pour donner de la profondeur à la pièce, un miroir monumental termine ce hall décoré d’un long tapis rouge." |
"Une série de chambres ornées de tapisseries un peu vieillies ont conservé leur mobilier. Il s’agit de grands meubles en bois de cerisier surmontés de vitrines cachées par des rideaux. Les pièces les plus spectaculaires sont les salles de bain. La première est décorée de panneaux de marbre noir et gris et d’une baignoire blanche de forme originale. La seconde est de style « Art Nouveau ». Des vitraux très colorés représentant un paysage remplace les vitres. Le carrelage très décoratif déroule une frise de fleurs violettes et en bas de panneaux des iris multicolores. Un contraste très net avec le style global de la maison. Le luxe de cette demeure devait être ostentatoire." |
Ci-dessous, le Château Burrus en 2020 : |