Important : Pour des raisons de confidentialité, de conservation, de sécurité (etc) je ne donnerais pas la localisation de cet endroit. Merci de votre compréhension.

Automne 2024, le fond de l’air est froid, il a beaucoup plu et les feuilles mortes se ramassent à la pelle : parfait pour visiter des lieux abandonnés. Après avoir déjeuné, mes camarades d’exploration du jour (Cafarnaom, Aude et Guillaume) et moi progressons vers un château à l'abandon qu’un internaute m’a recommandé. Pourquoi y aller ? Cet internaute m’avait envoyé une photo montrant une belle statue nichée dans une alcôve de l’escalier principal. Alléchant.

La veille j’avais vu sur Street View qu’un pan entier de grillage était par terre : idéal pour accéder tranquillement au terrain sur lequel était situé le château visiblement déserté. Mais la vue datait de quelques années. La grille serait-elle en place lors de notre visite ? Coup de chance une fois devant : le grillage est toujours par terre. Quelques dizaine de pas plus tard, après être passé entre des arbres et avoir enjambé quelques ronces pas bien méchantes, la bâtisse est en vue. Situé entre lui et nous, un petit préfabriqué nous accueille. Rien de bien folichon à l’intérieur, mais j’aime son look moderne (ou désuet, selon son goût) qui contraste avec le château situé à quelques pas :

Le château est-il accessible ? Un volet arraché nous invite à pénétrer à l’intérieur. Mais ma curiosité me pousse à aller voir si la porte principale n’est pas tout simplement ouverte : c’est le cas ! Il n’y a que l’ouvrir et entrer. Et… Et l’intérieur du bâtiment contraste fortement avec sa façade extérieure : si nous avions été accueillis par un majestueux château tout de blanc vêtu (dont je ne montre pas la façade pour ne pas compromettre sa localisation) l’intérieur pourrait être celui de n’importe quel bâtiment.

C’est avec une certaine déception que je ne vois absolument rien de remarquable ou d’intéressant ici… Puis je me ressaisis : l’exploration urbaine, c’est aussi ça ! Quelquefois c’est sympa, quelquefois c’est bof. Aujourd’hui ce sera bof. Tant pis. Ci-dessous des photos de cette première approche du château. A noter qu’une des pièces ne possède plus de plafond/plancher. Légèrement dangereux. Remarque : le nom fictif de ce lieu est tiré des multiples autocollants "Bignon" que l'on voit sur les nombreuses fenêtres du château.

Passant une porte je découvre l’escalier desservant tous les étages du château, et si celui-ci n’est pas à proprement parler exceptionnel, la lumière centrale contrastant avec l’obscurité de la pièce est magnifique ! Il y a là quelque chose de vraiment beau, que je prends le temps de documenter sous trois angles différents. Merci à la lumière pour avoir créé cette jolie ambiance ! Au moins la visite de ce château aura permis de saisir ce joli instant clair-obscur.

Gravissant les marches du château je découvre le premier étage, tristement dénué de tout intérêt. Poussé par mon goût de documenter les lieux dans leur globalité, je prends tout de même quelques photos :

Quelques marches plus loin, le deuxième étage ne présente pas non plus un grand intérêt :

Retour à l’escalier, l’occasion d’une vue en plongée typique de l’exploration urbaine :

Ayant fait le tour du château, je réalise alors que je n’ai pas vu sur place ce que l’on m’avait envoyé via Internet, à savoir un bel escalier, et une statue nichée dans une alcôve. Sortant mon téléphone je fais une rapide recherche et je réalise que je me suis un peu emmêlé les pinceaux : c’était deux choses différentes ! Un premier message (sans photos) m'indiquait ce château, en me disant que ça me plairait peut-être, tandis que la photo de la statue dans l'alcôve provenait d'un post Facebook, enregistré dans mon dossier "lieux à trouver"... Argh ! Bon. Tant pis, nous avons tout de même pu visiter ce château, qui après tout n’était pas loin du lieu visité juste avant…

Jetant un coup d’œil par une des fenêtres j’aperçois la suite de la visite : un autre bâtiment (enfin, plusieurs collés l’un à l’autre) collé au château. Mais après en avoir fait le tour je constate que l’accès est impossible. Enfin, impossible à moins d’avoir une échelle évidemment. Mais ce jour-là je ne l’ai pas emmené. Mes camarades d’exploration et moi-même repartons donc avec deux frustrations : celle de ne pas avoir vu ce que nous étions venus voir (car je me suis emmêlé les pinceaux) et celle de ne pas avoir pu explorer la partie située derrière le château (ci-dessous). C’est quelque fois ça, l’exploration urbaine !