C’est par une chaude (tout est relatif) journée de printemps que je décidais d’aller repérer un château abandonné. Abandonné et beau, mais visitable ? Là était la question, et c’est toujours assez énervant de rouler trois quarts d’heure sans savoir si on va pouvoir visiter ce qu’on avait prévu de visiter. Bah, il faut bien aller voir par soi-même, et c’est ainsi qu’après avoir garé la voiture je me dirigeais vers le château en question, passant sous un joli petit viaduc.



L’endroit semblait actif sur Google Maps, quelle désagréable surprise de constater qu’il était on ne peut plus actif : chevaux et clôture électrique, sans parler de la maison habitée juste à coté. Etant venu en pleine semaine, je ne pouvais que m’en prendre qu’à moi-même, mais pas grave, j’avais un plan B : un autre château à vingt minutes de là, et pour le coup, bien plus facilement visitable. Revenant vers la voiture, je repassais sous le viaduc et repassait devant un petit un édifice croisé à l’aller. Comme une sorte de petite tourelle.



Le lieu ne me semblait pas extraordinaire, mais piqué de curiosité, je me décidais à grimper par-dessus un vieux portail rouillé : était-il possible de grimper en haut de cette tourelle ?



Le fait qu’il manque des rambardes sur certains cotés du sommet ne me rassurait pas trop vis-à-vis du fait de monter là-haut : pas de rambarde signifie qu’on accédait au sommet via des échelles extérieures. Des échelles évidemment disparues depuis un bon bout de temps, mais dont les accroches étaient encore là, rouillées et tordues.



Sur la façade, j’aperçois une curieuse inscription entourée de quatre fleur de lys. L’année ? 1930. Mais concernant les initiales, est-ce MBR ou MRB ? Contournant quelques ronces, j’arrive alors à l’entrée de la tourelle…



Chaque face de la tourelle possède une entrée. Symétriques, deux sont hautes, les deux autres étant plus petites (au point qu’il faut se baisser pour y entrer). Le fait qu’il y ait deux tailles d’entrées laisse supposer deux entrées pour les humains, et deux autres pour y amener des choses plus grandes (planches, métaux).



C’est en passant par une des deux «grandes» entrées que je dois me rendre à l’évidence : il sera impossible de grimper au sommet de cette tourelle. Nul escalier, nulle échelle comme je l’avais pressenti. Rien que des gravas et des briques tombées du haut de la tourelle suite au vent, la pluie et que sais-je. Là où c’est quand même sympa, c’est qu’en se positionnant au centre du puits de la tourelle, il y a moyen de faire une belle photo. Juste après l'image ci-dessous, un aperçu du lieu avec en bas à droite une des entrées, et la puits à l'opposé.

M’allongeant par terre, je me suis amusé à faire plusieurs photos, dont une dont je suis particulièrement fier. Avant de vous la montrer, voilà trois vues aériennes. Pas de voitures, pas de materiel, pas d'installation, rien de rien, l’endroit semble inutilisé depuis un bon moment...





En remontant la route jusqu’à ma voiture, j’ai aperçu trois petites entrées de carrière. Une fois à la maison, une rapide recherche me donna finalement la fonction de l’édifice : il s'agissait en fait d'un four servant à traiter la chaux récupérée dans la carrière située non loin de là. Le four ayant été construit en 1930 (voir image un peu plus haut), et la société «La Chaux Industrielle» ayant disparu après 1931, on peut supposer que le four n’a servi que deux ans et est abandonné depuis un peu plus de 80 ans.

Revenons à la photo dont je suis fier et dont je vous parlais un tout petit plus haut. Elle est juste ci-dessous et a été réalisée en superposant deux photos faite avec mon téléphone portable qui possède une fonction HDR, contrairement à mon appareil photo Nikon D40 datant de… de 2007. Il est peut-être temps d’acheter un appareil plus performant. (Mise à jour de 2018 : J'ai un nouvel appareil.)