Important : Pour des raisons de confidentialité, de conservation, de sécurité (etc) je ne donnerais pas la localisation de cet endroit. Merci de votre compréhension.


Voici un lieu abandonné ne payant pas de mine, mais dans lequel je suis tombé sur quelque chose de vraiment très beau, et que je vous dévoilerai en fin de visite. L’exploration commença par arriver de la plus simple des façons dans un grand hangar encombré d’objets variés. De prime abord, il fut difficile de dire quelle était la fonction du lieu, puis au fil de mes pas, je vis que j’étais probablement dans une ancienne carrosserie, ou un garage, quelque chose dans le genre. Un lieu en tout cas particulier, puisqu’il restait beaucoup de choses sur place, et des choses n’ayant rien à voir avec ce qu’on pourrait trouver dans un garage ou une ancienne carrosserie. Jugez plutôt sur les photos ci-dessous : des vêtements, des livres, et même une manette de console Nintendo Gamecube !















Continuant ma visite, je me dirige vers une partie sombre située derrière le hangar. Ici, la lumière se fait rare, et même si cette visite se passe en pleine journée, je dois dire que cette obscurité fait un peu frissonner. Evoluant de salles en salles, je découvre qu’il reste encore beaucoup de choses traînants un peu partout. De la même manière que je fus surpris de tomber sur une manette Nintendo Gamecube, je suis surpris de tomber sur une vieille cassette vidéo du film AKIRA au milieu d’autres cassettes moisies.















Par hasard, au détour d’un couloir, je tombe sur les toilettes. Si celles-ci ne sont pas les toilettes les plus extraordinaires que j’ai pu visiter depuis que je pratique cette activité, je dois dire que je suis cependant surpris de ne constater aucune dégradation. Pas de casse, pas de tags, juste les intempéries qui ont modelé cet endroit au fil des années. Assez rare pour être signalé.











Le temps de monter un escalier, j’arrive dans la partie administrative de cet endroit. Enfin, administrative, j’ai l’impression que c’est un peu plus que ça, car il y a vraiment beaucoup d’éléments qui font penser à un bureau personnel. Ici, un peu comme dans le hangar visité au tout début, je tombe sur énormément de choses encore présentes. C’est vraiment comme si rien n’avait bougé depuis de nombreuses années et ça file un peu le tournis car on ne sait plus trop où donner de la tête entre les revues, les documents, les cassettes vidéo et les dossiers ! Il y en aurait littéralement pour une journée complète à détailler tout ce qui traine encore ici, dans ce silence.



















Une bonne demi-heure après avoir compulsé les documents montrés ci-dessus, je redescends vers la pièce principale située non loin du hangar. Ici, j’ai clairement l’impression d’être dans la partie «garage» du site de part l’architecture tout en béton, mais aussi grâce aux deux voitures encore présentes sur place. La lumière étant jolie ce jour-là, la végétation poussant un peu partout sur place est vraiment belle. Il se dégage ici une ambiance industrielle plutôt agréable qui me rappelle l’ancienne usine Renault sur l’Ile Seguin au début des années 2000. Près d’une des deux voitures, je tombe sur des clés bien rouillées, et vraiment photogéniques.





















Non loin de là, sur des ateliers désertés, je découvre quelques maquettes d’avion que personne n’a encore cassé. Gisant là depuis je ne sais quand, elles prennent tranquillement la poussière dans le silence de ce lieu figé dans le temps. A côté d’elles, diverses revues anciennes achèvent de créer une ambiance particulière.













Enfin, ayant fait le tour du lieu, je retourne voir une des deux voitures pour voir de quand date la vignette d’assurance : il n’y en pas ! Curieux. Avant de tourner les talons et de rentrer chez moi je jette un coup d’œil autour de moi et découvre quelque chose que je n’avais jamais vu avant dans un lieu abandonné, et surtout dans un lieu aussi «industriel» : une maquette de la cathédrale de Chartres en papier !

Postant des photos sur Twitter, une journaliste me contacte et m’en apprends un peu plus sur cette maquette : il s’agit d’un livre maquette édité par L’Instant Durable, en 1990, soit il y a trente-et-un ans au moment de ma visite (2021). C'est assez fou de tomber sur quelque chose comme cela. D'habitude, les choses fragiles ont tendance à être abimées ou piétinées dans des lieux de ce genre. Tomber sur ce trésor recouvert de toiles d’araignées dans un tel lieu a quelque chose de magique, et c’est assurément le point d’orgue de cette visite.















Mon échange avec la journaliste a débouché sur un article que vous pouvez lire en cliquant ici.