Important : Pour des raisons de confidentialité, de conservation, de sécurité (etc) je ne donnerais pas la localisation de cet endroit. Merci de votre compréhension.


Cette visite date de Septembre 2019. J’avais vu passer des photos d’un endroit bien précis de cette usine, sans jamais trop chercher à savoir où elle se situait. Un beau jour, des amis me proposent d’y aller et tenter de l’explorer. J’accepte et nous voilà en route. Entrer sur le site n’est pas bien compliqué, en quelques instants nous nous retrouvons dans l’enceinte de l’usine. Par où commencer ? Aucune idée. Avant tout, se mettre à l’abri des regards, des voisins seraient (à raison) tentés d’appeler la Police. Un escalier semble mener à des bureaux installés dans le sous-sol de l’usine : c’est par ici que nous entrons sur le site.

Une fois à l’abri des regards, nous sortons nos appareils et commençons à documenter le site. Les premières photos que je prends montrent des documents, des bordereaux, des publicités… D’emblée je suis étonné et heureux de voir qu’il reste encore autant de choses. Il y aurait des heures à passer ici pour retracer l’activité de cette usine qui fabriquait des collants et des chaussettes.













Poussant une porte je tombe sur une pièce contenant de vieux casiers et une antique machine à écrire. Le fait que celle-ci soit aussi en évidence me fait penser à une mise en scène. Peut-être pas. En tout cas, comme pour la pièce vue plus haut, ici ce ne sont clairement pas les archives qui manquent, et de ce que je vois, la quantité de documents rangés dans les casiers sont en très bon état.



La visite du sous-sol continue avec différentes pièces plus ou moins intéressantes. Une possède une atmosphère intéressante, probablement une cuisine, mais content ce qui ressemble à un coffre-fort mais qui n’en est pas un. A quoi servait cet objet ? Réponse : c'est un stérilisateur (ou autoclave) merci Jérôme ! Quelques pas plus loin, un escalier me permet d’accéder au rez-de-chaussée…







J’arrive alors à une partie bien plus industrielle que celle vue au sous-sol. Ici, je suis vraiment au cœur de l’usine, là où se passait (si je ne dis pas trop de bêtises) le filage. Je suis très surpris qu’il reste encore autant de machines sur place. Bien qu’ayant l’air plutôt vieilles, on dirait que tout pourrait redémarrer. Dans ma tête, cette idée se confronte au pesant silence qui règne ici depuis que l’usine a fermé au début des années 2010.













Vraiment chouette qu’il reste encore de nombreux visuels de ce type sur place :



Un peu partout, un joli bazar coloré côtoie de vieilles machines rouillées et pleine de toiles d’araignées. Cartons éventrés, bouchons de plastique, chaussettes adulte, chaussettes enfant, chaussettes bébé, ici il y en a pour tout le monde.





Montant les marches d’un escalier, mes pas me mènent à un niveau supérieur où je découvre le point le plus photographié de l’usine : d’innombrables tiroirs en bois où quelqu’un a mis en scène des pieds de mannequins, y mettant des chaussettes. Une mise en scène diablement efficace, et qui n’est pas bien grave comparée à celles où les gens rangent complètement une maison, déplacent des meubles et jouent avec les émotions des personnes voyant ces photos, ne se doutant pas qu’on leur ment. M’approchant un peu plus près des tiroirs, je repense au film «Le Voyage de Chihiro», la scène où Sen découvre Kamaji, personnage étrange vivant dans une pièce entièrement recouverte de casiers similaires.











Quelques objets et détails vus à proximité :





Le temps commençant à nous manquer, nous ne nous attardons pas trop dans les autres pièces. Si ça se trouve il y a des choses extrêmement intéressantes à voir, mais la nuit commence à tomber et nous craignons un peu les embouteillages qui risquent de nous tomber dessus en rentrant vers Paris. C’est donc d’un pas décidé que j’explore les autres pièces de l’usine, cherchant du regard quelque chose qui vaille la peine d’être documenté.









Au détour d’un couloir, surprise, un magnifique escalier, ci-dessous :

Enfin, au fond du couloir à droite ci-dessous, nous poussons une porte et découvrons un bureau de toute beauté. Le temps commençant vraiment à nous manquer, nous décidons que ce sera la dernière pièce que nous visiterons de cette usine. Niveau mobilier, le spectacle est magnifique avec ces buffets, cette table et surtout ce beau fauteuil bien confortable.



Durant notre sortie de l’usine nous passons devant d’autres bâtiments qui ont l’air également intéressants, et même franchement photogéniques. C’est avec un peu de regret que nous passons devant sans nous arrêter. Peut-être les explorerons-nous lors d’une nouvelle visite ? Ainsi se termine cette exploration qui n’aura pas été aussi longue que je l’aurais aimé, mais tant pis, c’est comme ça !